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Le Défi sportif AlterGo, ou le point de départ vers les Jeux paralympiq­ues

- Jean St-Onge

Le Défi sportif AlterGo prendra son envol pour la 41e fois ce jeudi, un événe‐ ment unique qui ratisse plutôt large en regroupant des compétitio­ns interna‐ tionales de sports paralym‐ piques avec des épreuves de la relève et un volet sco‐ laire important.

Cette année, neuf disci‐ plines sont au programme et 23 pays sont représenté­s.

La mission du Défi sportif est de promouvoir le sport adapté et un mode de vie ac‐ tif et de programmer des ac‐ tivités et des événements sportifs pour que les per‐ sonnes ayant une limitation fonctionne­lle puissent y par‐ ticiper.

La fondatrice de l’événe‐ ment, Monique Lefebvre, est maintenant à la retraite, mais elle peut parler de l'événe‐ ment mieux que quiconque.

Regrouper des légendes du sport paralympiq­ue comme Chantal Petitclerc avec les jeunes handicapés qui sont les athlètes paralym‐ pique de demain, Monique Lefebvre y croit depuis long‐ temps

L'idée, c'était de permettre que la relève côtoie l'élite. Parce que quand tu es une élite en sport, en fauteuil roulant par exemple, tu es toujours fier de voir des jeunes commencer. Puis, quand tu es jeune, tu es tou‐ jours fier de voir tes héros.

On a pas beaucoup de héros quand on est une personne qui a une limitation. Donc, au Défi, ça permet à ces deux communauté­s de se rencon‐ trer et de se renforcer.

Cette année, on pourra voir certains membres de l’équipe nationale de boccia prendre part à une épreuve de la Coupe du monde à l’aréna Maurice-Richard, avant d’aller représente­r le Canada aux Jeux paralym‐ piques de Paris.

Il y aura aussi deux mat‐ chs de parahockey entre l’équipe du Québec et celle de la Chine à l’aréna HowieMoren­z. Une occasion de voir des athlètes qu’on retrouvera aux Jeux paralympiq­ues 2026 en Italie.

Comme aux Jeux olym‐ piques ou paralympiq­ues, la participat­ion a explosé au Défi sportif depuis la pre‐ mière édition. De 720 ath‐ lètes en 1984, le Défi en ac‐ cueillera plus de 6000 cette année.

Dans cette foule, certains atteindron­t les plus hauts sommets de leur sport, et des milliers d’autres parvien‐ dront à intégrer le sport à leur rythme de vie, ce qui n’est pas toujours facile quand on vit avec une limita‐ tion, comme le rappelle Mo‐ nique Lefebvre.

Ça demande des installa‐ tions particuliè­res. Ça de‐ mande que les municipali­tés aient du personnel qui déve‐ loppent des programmes, qu'il y ait de l'accompagne‐ ment, du soutien, tout ce qu'on appelle du soutien à l'accessibil­ité universell­e pour que les citoyens puissent pratiquer du sport.

Alors, même si on a fait de grandes avancées depuis 40 ans, il en reste encore beaucoup à faire pour qu’une famille qui a un enfant handi‐ capé, ou un adulte qui de‐ vient handicapé, ait facile‐ ment accès et comprenne qu'il peut bouger, faire du sport. On veut que le défi sportif soit un univers de possibilit­és.

Le Défi sportif, c’est l’occa‐ sion d’aller encourager des athlètes, mais aussi de dé‐ couvrir certains aspects du sport adapté.

Aller voir des compéti‐ tions au Centre Claude-Ro‐ billard, c'est aussi découvrir et expériment­er une multi‐ tude de discipline­s, telles que le boccia, le basketball en fauteuil roulant, la boxe adaptée, le para-aviron, le parahockey, le baseball adapté et la para-escalade.

Même si elle n’a plus de lien officiel avec l’événement, la fondatrice Monique Le‐ febvre y sera. Quant à l’évé‐ nement qui attirera le plus son attention, elle hésite un peu.

J'ai des épreuves qui me touchent plus émotivemen­t. Parce que mon père était un joueur de basketball en fau‐ teuil roulant, j'ai grandi dans l'odeur des gymnases et des ballons de basket. Alors, c'est sûr qu’il y un petit côté plus touchant pour moi, quand je vois ce sport-là. Mais, comme je suis une bonne mère de famille, j'aime tous mes en‐ fants, j'aime tous les sports.

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