Aucun candidat n’est sorti du lot au premier débat à la course à la chefferie du NPD
Les cinq candidats à la suc‐ cession de Rachel Notley à la chefferie du Nouveau Parti démocratique de l’Al‐ berta se sont affrontés jeudi lors d’un premier dé‐ bat public qui s’est tenu à Lethbridge. À part quelques piques lancées par moments au nouveau venu dans le parti, Naheed Nenshi, ce premier débat a été surtout marqué par le fait qu’aucun candidat ne s’est vraiment démarqué par ses positions.
Traditionnellement, les néo-démocrates n'ont pas l'habitude de s'affronter sur scène.
Lors du débat de jeudi, les candidats ont régulièrement déclaré leur accord sur diffé‐ rents sujets allant des éner‐ gies renouvelables au recru‐ tement de travailleurs dans le système de santé pu‐ blique, en passant par la lutte contre le changement climatique, l'économie, ou encore l’importance pour le NPD de veiller à renforcer son ancrage dans les régions rurales de la province où son rival, le Parti conservateur uni, règne en maître.
De plus, le débat s'est avéré être moins une confrontation d'idées qu'une présentation des offres des candidats. Par exemple, Gil McGowan s'est présenté comme le candidat qui ramè‐ nerait la classe ouvrière dans le giron du NPD, et Kathleen Ganley, ancienne ministre de la Justice, comme la candi‐ date qui proposerait des poli‐ tiques attrayantes pour ceux qui s'inquiètent de la gestion de l'économie par les néo-dé‐ mocrates.
Sarah Hoffman, ancienne ministre de la Santé, s’est présentée pour sa part comme une candidate qui se‐ rait sans complexe, tandis que la députée Jodi Calahoo Stonehouse, qui est par ailleurs la moins connue du groupe, s'est positionnée comme défenseure de l'envi‐ ronnement, en particulier au moment où l'Alberta pourrait subir une sécheresse dévas‐ tatrice.
Quant à Naheed Nenshi, qui vient à peine d’adhérer au NPD, il a insisté sur le fait que le parti doit faire appel à un large éventail d'Albertains pour dépasser le gouverne‐ ment Smith qui, selon lui, est imprudent, dangereux, im‐ moral et incompétent.
Des flèches décochées à l’endroit de Nenshi
En tant que nouveau venu dans le parti, Naheed Nenshi a fait son baptême néo-dé‐ mocrate en essuyant des at‐ taques de ses rivaux à la course à la chefferie.
Je pense qu'il est très im‐ portant que, dans cette course au leadership, tout le monde sache quelle est la position de chacun d'entre nous en termes incroyable‐ ment concrets, a lancé Kath‐ leen Ganley à l’endroit de l’ancien maire de Calgary, qu’elle accuse ainsi de man‐ quer de positions fermes sur différents sujets d’intérêt pu‐ blic.
Dans le même sens, Gil McGowan a ajouté que quel‐ qu'un qui aspire à diriger un parti devrait être capable de dire aux gens où il les mène‐ rait. Ce à quoi M. Nenshi a ré‐ torqué, les yeux écarquillés : Quelle est votre question, Gil [McGowan]?
Naheed Nenshi expli‐ quera plus tard que le manque de fermeté politique est, en quelque sorte une vertu, étant donné que le NPD restera dans l'opposi‐ tion au moins jusqu'aux élec‐ tions de 2027, et qu'il a donc besoin de consulter large‐ ment et d'élaborer une poli‐ tique détaillée plus adaptée à l'avenir qu'au moment pré‐ sent.
Prochaine étape
D'autres débats auront lieu le 11 mai, à Calgary, et le 2 juin, à Edmonton. Le nom du successeur ou de la suc‐ cesseure de Rachel Notley sera connu le 22 juin.
Lundi dernier était la date limite de vente des adhé‐ sions pour les campagnes au leadership.
Les équipes de direction ne recevront pas la liste mise à jour des membres avant la semaine prochaine. De nom‐ breux organisateurs s'at‐ tendent à ce qu'elle contienne entre 70 000 et 85 000 noms. Cela constituera un bond énorme par rapport aux 16 000 que le parti a dé‐ clarés à la fin de l'année der‐ nière.
Ce nombre est également bien au-delà des quelque 30 000 membres actifs que le candidat Gil McGowan a dé‐ clarés il y a un mois, lorsque la députée Rakhi Pancholi a renoncé à sa candidature et déclaré que le nombre de membres a doublé la se‐ maine où Naheed Nenshi est entré dans la course.
Le nombre de membres est toutefois loin des 123 915 que comptait le Parti conser‐ vateur uni lors de la course à la chefferie de 2022, rempor‐ tée par la première ministre Danielle Smith.
Avec les informations de Jason Markusoff
mais ils ne financent pas des logis de transition pour les femmes qui tentent d'échap‐ per à la violence, dit-elle.
La province se défend
Le gouvernement de Doug Ford rétorque que la province investira 7 millions de dollars cette année dans les logements de transition.
Ça va aider les personnes survivantes à obtenir des ser‐ vices communautaires et du soutien pour le logement, ex‐ plique par courriel Patrick Bissett du ministère des Ser‐ vices à l'enfance et des Ser‐ vices sociaux et communau‐ taires.
Il ajoute que la province met l'accent sur les initiatives qui donnent des résultats « tangibles ».
D'après des renseigne‐ ments fournis par Saloni Bhugra, de CBC News
autres assemblées font en fait référence à d’autres textes.
Pour justifier sa décision, Ted Arnott a invoqué une pratique établie et le contexte actuel, qui fait selon lui du keffieh un symbole po‐ litique.
Le keffieh est un symbole culturel important qui devrait être accueilli dans toutes les institutions canadiennes, a réagi sur X (anciennement Twitter) Arif Virani, le ministre fédéral de la Justice après la décision ontarienne. L'ex‐ pression de la fierté de son patrimoine devrait être célé‐ brée, et non étouffée.
À la Chambre des com‐ munes à Ottawa, le keffieh est autorisé et a été porté en mars par des élus du NPD lors du vote d’une motion non contraignante pour pro‐ mouvoir la paix au ProcheOrient.
Toutes les assemblées lé‐ gislatives autorisent les dé‐ putés à porter des vêtements autochtones, traditionnels ou culturels, notait aussi Kate Korte dans son analyse com‐ parée.
En avril, en Alberta, une députée provinciale néo-dé‐ mocrate a porté le keffieh, ce que l’élue progressisteconservatrice ontarienne Lisa MacLeod a considéré comme répréhensible et antiparle‐ mentaire.
Au Québec, rien n’interdit explicitement le keffieh, même si la question ne s’est jamais posée, indiquent à Ra‐ dio-Canada les services de l’Assemblée nationale.
Aux États-Unis et en Is‐ raël, le keffieh a déjà été porté en Chambre.
En France et au RoyaumeUni, le règlement semble l’ex‐ clure, même s’il devrait là aussi passer par une inter‐ prétation si la question de‐ vait se poser.
En Israël, le keffieh a dé‐ jà été accepté
La question du keffieh s’est même posée en 2014 à la Knesset, l'Assemblée d'Is‐ raël. Un député arabe et chrétien avait arboré un kef‐ fieh pour dénoncer la rhéto‐ rique du ministre de l’Inté‐ rieur Yitzhak Aharonovich, qui selon lui menait à des agressions d’Arabes.
Malgré des protestations de membres de la Chambre, le président de l’assemblée Yuli Edelstein avait alors considéré que le député était autorisé à le garder. Il avait jadis justifié la situation en indiquant que d’autres dépu‐ tés, dont Yuli Edelstein luimême, arborent une kippa.
Depuis, le règlement a été modifié, mais pour l’assouplir et autoriser certaines robes et jupes si elles ne sont pas trop courtes.
La question du keffieh ne s’est pas reposée récemment à la Knesset, ni après le 7 oc‐ tobre.
Je n’ai vu aucun représen‐ tant avec un keffieh ces der‐ nières années, mais à ma connaissance il n’y a pas de règle, indique Yaara Di Segni, une porte-parole de la Knes‐ set en communication avec Radio-Canada.
Cela n’apparaît pas dans le code vestimentaire, ajoutet-elle. Elle souligne qu’une députée arabe porte un hijab et plusieurs députés juifs portent des kippas.
Aux États-Unis, des kef‐ fiehs face à Joe Biden
Aux États-Unis, à l’instar de l’Ontario, les chambres ont longtemps reposé sur des règles non écrites, et pas forcément appliquées. C’est seulement en 2023 que le Sé‐ nat s’est doté d’un règlement écrit pour exiger une veste et une cravate pour les hommes et sans préciser ce qu’est une tenue de bureau pour les femmes.
À la Chambre des repré‐ sentants, la dernière passe d’arme vestimentaire re‐ monte à 2017, lorsque des femmes ont demandé à pou‐ voir porter des robes sans manches et que le président de la Chambre a accepté le fait qu'il fallait moderniser la règle.
Lors du discours sur l’état de l’Union de Joe Biden en mars, trois représentantes démocrates ont porté un kef‐ fieh. Une manière de souli‐ gner, selon elle, l’action insuf‐ fisante du président pour la cause palestinienne.
Dans le camp adverse, un représentant républicain a porté un t-shirt Ne jamais se rendre, avec un portrait de Donald Trump, tandis que son homologue Marjorie Tay‐ lor Greene portait une cas‐ quette Trump 2020.
Le Royaume-Uni interdit les écharpes à messages
Au Royaume-Uni, la Chambre des communes renvoie vers son règlement qui demande une tenue de ville qui n’a pas besoin de comporter une cravate et in‐ terdit les insignes et uni‐ formes militaires.
Le règlement interdit ex‐ plicitement les badges ou les écharpes, si celles-ci font la promotion d’une cause com‐ merciale ou non commer‐ ciale. Là encore, il faudrait déterminer si le keffieh cor‐ respond à cette définition.
En juillet 2023, des dépu‐ tés ont porté une fleur blanche à leur veste, un hommage au génocide de Srebrenica, qui a provoqué la mort de plus 8000 musul‐ mans bosniens en cinq jours en 1995.
En France, un règlement durci et la veste obligatoire
En France, l’Assemblée na‐ tionale a durci son règlement après les élections de 2022. L’objectif était d’éviter des te‐ nues trop décontractées à la suite de l'arrivée nombreuse de députés de la gauche radi‐ cale, aux tenues souvent plus désinvoltes. Le règlement exige désormais une tenue convenable et non détendue ni, a fortiori, négligée.
Le règlement indique aussi que le port du short ou du bermuda est prohibé. Pour les hommes, le port de la veste est obligatoire, celui de la cravate recommandé, indique le nouveau règle‐ ment après des débats sur le fait d’imposer ou non la cra‐ vate.
En 2017, un député s’était vu sanctionné d’un quart de son indemnité pour un mois, après avoir porté un maillot de soccer d’un club amateur, pour défendre le monde sportif associatif et bénévole.
En raison de la laïcité, les signes religieux sont égale‐ ment interdits. Comme en Ontario, les vêtements ne doivent pas donner de slo‐ gans de nature politique. Ainsi, si un député ou une députée de l'Assemblée fran‐ çaise venait avec un keffieh, cela dépendrait de la façon dont la présidente de l’As‐ semblée juge le vêtement.