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Le comté de Richmond, au CapBreton, se dote d’un registre des personnes vulnérable­s

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Le comté de Richmond, au Cap-Breton, travaille à la création d'un registre des personnes vulnérable­s pour aider à prendre soin de tout le monde en cas d’urgence.

La préfète Amanda Mom‐ bourquette indique que les employés du comté re‐ cueillent des informatio­ns et feront bientôt des recom‐ mandations au conseil sur la manière dont ce registre pourrait fonctionne­r.

Elle explique que l’oura‐ gan Fiona en 2022 et une forte tempête de neige en fé‐ vrier ont démontré le besoin urgent de trouver un moyen d’aider les plus vulnérable­s.

Nous sommes convaincus qu'il y a une lacune dans notre planificat­ion de gestion des urgences, reconnaît Amanda Mombourque­tte.

Halifax a lancé un registre l'année dernière. Les rési‐ dents vulnérable­s qui ne bé‐ néficient pas d'une aide en tout temps peuvent s'inscrire et seront contactés par la municipali­té en cas d'urgence pour s'assurer qu'ils vont bien. Le programme devrait coûter 280 531 $ sur quatre ans.

L'année dernière, la dépu‐ tée libérale Lorelei Nicoll a présenté un projet de loi d'initiative parlementa­ire vi‐ sant à créer un registre à l'échelle de la province, ça n'a pas abouti.

mais

Bon exemple dans comté de Kings

Dans la vallée d’Annapolis, le comté de Kings dispose d’un registre depuis 2019. La liste compte environ 50 per‐ sonnes et a été utilisée à plu‐ sieurs reprises, mais le coor‐ dinateur régional de la ges‐ tion des urgences, Daniel Stovel, souligne qu’elle n'in‐ clut pas les sans-abris.

Le registre du comté de Kings recueille le nom des personnes vivant à la maison qui ont besoin d'électricit­é pour maintenir leurs fonc‐ tions vitales, comme l'oxy‐ gène ou la dialyse, et il n’en coûte rien de plus que le sa‐ laire du coordonnat­eur.

Ça fait partie de mon tra‐ vail en ce moment, dit Daniel Stovel. Ça fonctionne bien. Le problème c’est toujours de diffuser l'informatio­n au pu‐ blic.

Le registre du comté de Kings est à base volontaire, mais de nombreuses per‐ sonnes âgées n'utilisent ni ordinateur ni courrier élec‐ tronique. Une partie du tra‐ vail de Daniel Stovel consiste donc à sensibilis­er la com‐ munauté.

Je suis très actif parce qu'il ne s'agit pas seulement de l'afficher sur le site Web, il faut atteindre le public, et j'ai organisé 35 séances dans le comté de Kings l'année der‐ nière, pour remettre des bro‐ chures.

Il explique qu'en cas d'ur‐ gence, il peut générer une liste de noms et d'adresses en quelques minutes et la transmettr­e à la GRC et au service d'incendie local, afin que les premiers interve‐ nants puissent atteindre rapi‐ dement les personnes qui ont besoin d'aide.

Amanda Mombourque­tte n’est pas encore certaine de la manière dont un registre pourrait fonctionne­r dans le comté de Richmond.

Honnêtemen­t, je ne sais pas encore à quoi ça va res‐ sembler, ni même si les orga‐ nisations auront la capacité de participer, mais ce n'est certaineme­nt pas quelque chose que la municipali­té peut entreprend­re seule , re‐ connaît-elle.

Le registre se fera aussi sur une base volontaire et devra protéger la vie privée des personnes inscrites et il faudra des ressources hu‐ maines et financière­s pour le mettre en place.

Ça ne sert à rien d'avoir une liste si nous ne pouvons rien faire avec elle lorsque le besoin s'en fait sentir, admet Amanda Mombourque­tte.

La date de lancement n'a pas encore été fixée, mais le comté assure que la mise en place et le fonctionne­ment du registre sont une priorité.

Avec les informatio­ns de Tom Ayers de CBC

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