La ministre de la Justice en N.-É. souhaite la confiance des victimes de violence
La nouvelle ministre de la Justice de la NouvelleÉcosse affirme qu'il y a du travail à faire pour rétablir la confiance auprès des or‐ ganismes après les com‐ mentaires controversés te‐ nus par son prédécesseur la semaine dernière au su‐ jet de la violence familiale.
Brad Johns a démissionné de son poste de ministre de la Justice un jour après avoir mis en doute l'omniprésence de la violence domestique et déclaré aux journalistes qu'il pensait qu'il y avait des pro‐ blèmes plus graves dans la province, notamment la drogue et les armes à feu.
Ses commentaires ont été faits alors que la NouvelleÉcosse se remémore le qua‐ trième anniversaire de la fu‐ sillade de masse, qui a com‐ mencé par une agression contre la femme du tireur et qui a coûté la vie à 22 per‐ sonnes.
Barbara Adams, qui a prêté serment lundi en tant que ministre de la Justice et procureure générale, affirme avoir déjà discuté avec des organisations pour écouter les préoccupations.
Je dois m'assurer que les Néo-Écossais sachent que je prends la violence domes‐ tique très au sérieux, assuret-elle.J'arrive à ce poste avec la conviction qu'il y a de nou‐ velles blessures qui doivent être soignées!
Consultation concer‐ nant les congés payés pour les survivants
Jill Balser, la ministre res‐ ponsable du Conseil consul‐ tatif sur la condition de la femme et la ministre provin‐ ciale du Travail,ajoute qu’elle aussi a entendu la colère et la frustration des centres pour femmes et des maisons de transition à la suite des commentaires de Brad Johns.
Le gouvernement a pris des mesures pour accroître le soutien à ces organisa‐ tions, plus récemment par le biais d’augmentations de fi‐ nancement dans le budget 2024-25, mais Jill Balser sait qu’il faudra faire plus.
Ces efforts comprendront une consultation qui débu‐ tera cet été sur le montant des congés payés accordés aux victimes de violence do‐ mestique.
Plus tôt cette semaine, la Fédération du travail de la Nouvelle-Écosse a demandé au gouvernement d'augmen‐ ter le nombre de jours de congé payé de trois à cinq jours.
Je pense que nous, en tant que sociétés, devons faire tout ce que nous pou‐ vons pour aider les gens à sortir de ces situations, re‐ connait le président, Danny Cavanagh, qui a cru bon d’agir après les remarques de Brad Johns.
En 2018, le gouvernement libéral a introduit un congé sans solde pouvant aller jus‐ qu'à 16 semaines continues et 10 jours intermittents pour permettre aux survi‐ vants de trouver des services et du soutien. Les partis d’op‐ position de l’époque, y com‐ pris les conservateurs, ont salué ce changement, mais ont déclaré qu’il ne s’agissait que d’une première étape.
Jill Balser indique que son ministère a déjà commencé à examiner les possibilités pour des congés.
Nous sommes déterminés à examiner cette question, assure-t-elle. Nous allons faire ce travail, parler aux Néo-Écossais et mieux com‐ prendre l'impact que ce changement pourrait poten‐ tiellement avoir.
Malgré l’augmentation des soutiens au cours des dernières années, les orga‐ nismes de services ont ex‐ primé des inquiétudes quant à leur capacité à répondre à la demande des personnes qui ont besoin d’aide. La dis‐ ponibilité de logements est un des défis importants.
Les statistiques de l'agence de logement de la province montrent qu'en mars, 35 des 165 candidats inscrits sur la liste d'attente d'accès prioritaire pour un lo‐ gement public se sont identi‐ fiés comme des survivants de violence domestique. Il faut en moyenne 16 mois à toute personne sur la liste d'at‐ tente prioritaire pour rece‐ voir un logement.
Barbara Adams, qui est également ministre des Per‐ sonnes âgées et des Soins de longue durée de la province, déclare que s'il existe des obstacles qui empêchent quelqu'un de sortir d'une si‐ tuation dangereuse, c'est un problème pour tout le gou‐ vernement.
Avec les informations de Michael Gorman de CBC