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L’hôpital d’Amqui reçoit des étudiants en médecine pour leur externat

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Pierre Chapdelain­e de Montvalon Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-SaintLaure­nt ouvre deux places à l'hôpital d'Amqui pour permettre à des étudiants en médecine de l'Univer‐ sité Laval d'y faire leur ex‐ ternat.

La Faculté de médecine de l'Université Laval et le CISSS ont inauguré vendredi, à l'hôpital d'Amqui, un pro‐ gramme d'externat longitudi‐ nal intégré (ELI), qui vise à at‐ tirer et retenir de futurs mé‐ decins en région.

Cette forme particuliè­re d'externat permet aux étu‐ diants de rester davantage au sein d'une même institu‐ tion et d'apprendre les parti‐ cularités de la médecine en région rurale.

Depuis janvier, Charles Poulin et Serena Petry, tous les deux étudiants en méde‐ cine de l'Université Laval, passent la deuxième partie de leur externat à l'hôpital d'Amqui, après avoir passé l’automne à celui de Rivièredu-Loup.

Originaire de Port-Cartier, Charles Poulin a choisi de faire son externat au BasSaint-Laurent

pour l’aspect social de cette formation.

J’ai grandi dans un petit milieu, donc c’est une pra‐ tique qui m’intéresse. De connaître vraiment ses pa‐ tients, de connaître la réalité des personnes qu’on traite : venir en région, c’était un avant-goût de la future pra‐ tique que j’envisage, ex‐ plique-t-il.

Pour sa part, Serena Pe‐ try, Franco-Canadienne ins‐ tallée à Québec depuis le dé‐ but des années 2010, a dé‐ cidé de faire son externat au Bas-Saint-Laurent pour dé‐ couvrir les particular­ités de la médecine en région.

Ici, ce sont plus des méde‐ cins de famille qui nous en‐ cadrent, et c’est ça que je voulais aller chercher : ce que font les médecins de fa‐ mille en région éloignée, ex‐ plique la future médecin.

Elle explique que l’ensei‐ gnement en externat à Qué‐ bec est plus pyramidal.

C’est plus hiérarchis­é, alors qu’ici, on est plus en un à un directemen­t avec un pa‐ tron. Vu que nous sommes juste deux à Amqui et qu'on ne fait pas les mêmes stages en même temps, quand on fait de la chirurgie, on est le seul étudiant, donc on voit vraiment tous les patients. On suit pratiqueme­nt à la trace le médecin, raconte-telle.

En plus d’exposer les étu‐ diants à la réalité de la méde‐ cine en région, l’externat lon‐ gitudinal intégré permet aussi d’améliorer le recrute‐ ment et la rétention des mé‐ decins dans la région, selon le pdg du CISSS du Bas-SaintLaure­nt.

Avec ce genre de pro‐ gramme, on expose les étu‐ diants à la réalité de la pra‐ tique en région, et aussi aux avantages de vivre en région, parce qu’ils restent plusieurs semaines, plusieurs mois. Ils ont le temps de s’acclimater au milieu et voir la polyva‐ lence de pratique pour qu'après, ça leur donne le goût de revenir, explique Jean-Christophe Carvalho.

Le gestionnai­re ajoute que l’expérience de l’ELI à l’hôpital de Rimouski, en place depuis plusieurs an‐ nées, démontre que des ex‐ ternes passés par Rimouski commencent à revenir comme médecin spécialist­e ou comme médecin de fa‐ mille dans la région.

Pour le doyen de la Fa‐ culté de médecine de l’Uni‐ versité Laval, avoir de tels points de formation en ré‐ gion rurale relève du principe de responsabi­lité sociale que les facultés de médecine ont adopté.

Ça permet aux étudiants d’avoir une diversité expé‐ rientielle et d’avoir des com‐ pétences qu’ils ne pourront pas nécessaire­ment aller chercher dans un milieu hy‐ perspécial­isé, explique le Dr Julien Poitras.

Cette forme d'externat existe à Rimouski, Matane, Témiscouat­a-sur-le-Lac, Ri‐ vière-du-Loup et Chandler.

Il manque 25 médecins de famille et 27 médecins spé‐ cialistes, toutes spécialité­s confondues au CISSS du BasSaint-Laurent.

Avec la collaborat­ion de Lisa-Marie Bélanger

pétences numériques qui est recherché.

Nous rencontron­s même les candidats qui ne se voient pas dans notre service, ex‐ plique James Pritchett, un des responsabl­es de ce ser‐ vice.

Il cherche à recruter près de 300 personnes d’ici l’au‐ tomne, même des étudiants, ajoute-t-il. James Pritchett en‐ chaîne les événements dé‐ diés au recrutemen­t, parfois même virtuellem­ent, pour parler à des candidats d’autres provinces.

Il y a des difficulté­s mon‐ diales à recruter dans le sec‐ teur de la santé en ce mo‐ ment, indique Sarah MacDo‐ nald, responsabl­e des ser‐ vices de santé mentale et de toxicomani­e. Avec des membres de son équipe, elle tient un kiosque d'informa‐ tion à cette foire à l'emploi.

C’est extrêmemen­t difficile de trouver des personnes qui veulent travailler dans notre domaine. Notre unité fonc‐ tionne 24 heures sur 24, nous recherchon­s donc des personnes prêtes à travailler la nuit ou le week-end, ajoute Sarah MacDonald qui cherche à recruter entre quatre et six personnes pour son équipe.

Nous recrutons environ un an.

Sarah MacDonald, respon‐ sable des services de santé mentale et de toxicomani­e

Avec cette initiative, Santé Nouvelle-Écosse lance une

depuis opération séduction. Le manque d'employés au sein de la régie provincial­e a des conséquenc­es sur toute la chaîne de soins, des retards dans les chirurgies, aux fer‐ metures partielles de ser‐ vices d'urgences.

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