Un campement propalestinien installé à McGill
Un campement propalesti‐ nien a été installé par des étudiants samedi en début d’après-midi sur le campus de l’Université McGill, au centre-ville de Montréal.
Des dizaines de tentes ont été érigées afin d'appeler les universités à revoir certains partenariats. Une centaine de personnes auraient été sur les lieux en début d’après-midi.
Si le mouvement a été ini‐ tié par des étudiants des uni‐ versités McGill et Concordia, des étudiants de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et de l’Université La‐ val sont aussi présents.
Zaynab Ali, une étudiante de McGill participant au cam‐ pement, explique que, en agissant de la sorte, les étu‐ diants exigent des universités qu’elles [désinvestissent] des fonds impliqués dans l’État sioniste et [coupent] les liens avec les institutions acadé‐ miques sionistes.
L’argent de nos frais de scolarité est investi dans les entreprises qui fabriquent les armes utilisées contre le peuple de Gaza, a indiqué une autre étudiante.
En français ou en anglais, des inscriptions telles que Vous financez le génocide, Profs contre le génocide, À bas Justin le génocidaire ou Outremont pour la Palestine ont été aperçues au sein du campement.
La méthode du campe‐ ment reproduit une stratégie militante déployée ces der‐ niers jours aux États-Unis, puis à travers le monde.
Le mouvement serait parti de l’Université Columbia, à New York, la semaine der‐ nière, pour ensuite se retrou‐ ver dans plusieurs campus du pays, dont ceux des uni‐ versités Harvard, Yale et Prin‐ ceton. On la retrouve désor‐ mais en Italie, au RoyaumeUni, en France.
Dans certains cas, l’érec‐ tion d’un campement sur un campus universitaire aura été suivie d’interventions musclées des forces de l’ordre.
Selon la branche mont‐ réalaise du Mouvement de la jeunesse palestinienne, il s’agirait du premier campe‐ ment étudiant propalestinien au Canada.
Sur Instagram, l’organisa‐ tion indique que le campe‐ ment sera présent pour une durée indéterminée et qu’elle ne laissera pas les universités être complices du génocide.
Par voie de communiqué, la direction de l’Université McGill a assuré que des agents de sécurité étaient sur place et qu’elle soutient les droits de la communauté universitaire à la liberté d'ex‐ pression et à la liberté de réunion dans les limites des politiques de McGill et de la loi.
Nous avons également le devoir de créer un environ‐ nement respectueux qui crée les conditions optimales pour mener à bien notre mission académique et qui protège la santé et la sécurité de notre communauté.
Avec les informations de Carla Oliveira et Cassandra Yanez-Leyton (CBC News)