Protection du français : Québec promet des mesures jamais vues auparavant
Le gouvernement de Fran‐ çois Legault promet des mesures concrètes et in‐ édites pour renverser le dé‐ clin du français dans la pro‐ vince. Pour ce faire, Qué‐ bec prévoit investir pas moins de 600 millions de dollars sur cinq ans.
Plus de la moitié de cet in‐ vestissement sera destinée à la francisation des immi‐ grants. D’autres domaines, comme l’enseignement, se‐ ront aussi concernés.
Un tableau de bord sera créé afin de suivre l’évolution du français au Québec an‐ nuellement, sans devoir at‐ tendre les données de Statis‐ tique Canada à ce sujet, qui ne sont pas partagées an‐ nuellement.
Ces mesures s'inscrivent dans un tout nouveau plan d’action qui sera présenté di‐ manche matin par le ministre de la Langue française, JeanFrançois
Roberge, en compa‐ gnie d'autres ministres.
Le document devait être présenté à l’automne dernier.
Créé en janvier 2023, le Groupe d’action pour l’avenir de la langue française aura fi‐ nalement pris 14 mois pour rendre le résultat de ses tra‐ vaux.
À cet effet, le ministre Ro‐ berge semble heureux du travail accompli au sein de ce groupe, notamment avec ses collègues d’autres secteurs (Éducation, Enseignement su‐ périeur, Culture, Immigration et Francophonie).
Il a exprimé sa satisfaction lors d'une entrevue accordée à l'émission Les coulisses du pouvoir.
C'est un plan tous azi‐ muts, mais on ne l'a pas tra‐ vaillé juste entre ministres et fonctionnaires. On a consulté des experts. On a pris le temps de bien faire les choses. On a ciblé vraiment les problématiques et on ar‐ rive avec des mesures très, très concrètes.
Jean-François Roberge, ministre de la Langue fran‐ çaise du Québec
Le gouvernement de la
Coalition avenir Québec n’en est pas à sa première mesure visant à valoriser la langue française. En mai 2022, la ré‐ forme de la Charte de la langue française, aussi connue sous le nom de loi 96, a été adoptée par le gou‐ vernement.
À l’automne 2023, le mi‐ nistère de l’Enseignement su‐ périeur a pour sa part an‐ noncé une hausse des droits de scolarité pour les étu‐ diants canadiens provenant de l’extérieur du Québec, avec comme but explicite de freiner le déclin du français.
Avec les informations de Charlotte Dumoulin et de Da‐ niel Thibeault