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Le prix du panier bio, plus stable que celui du panier d’épicerie

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Tous les ménages le constatent : le prix des ali‐ ments grimpe en flèche de‐ puis la pandémie. Mais alors que l’inflation laisse peu de répit aux clients des épiceries, elle touche moins durement les pa‐ niers bio.

C’est ce qu’indiquent des données de Statistiqu­e Ca‐ nada sur le Nouveau-Bruns‐ wick. Selon l’agence fédérale, entre 2017 et 2024, le coût des produits alimentair­es vendus dans les magasins de la province a bondi de 31,67 %.

Pour la même période, la coopérativ­e Ferme Terre Par‐ tagée à Rogersvill­e rapporte une hausse bien plus mo‐ deste pour la facture asso‐ ciée à ses paniers bio : 6 %.

Pour le directeur principal du Laboratoir­e de sciences analytique­s en agroalimen‐ taire à l'Université Dalhousie Sylvain Charlebois, cette aug‐ mentation plus modérée n’est pas surprenant­e.

Ce genre de magasin fait partie d’un circuit beaucoup plus court, moins assujetti à des variables macroécono‐ miques, explique-t-il.

Beaucoup, beaucoup de facteurs influencen­t les prix au supermarch­é, comme la guerre en Ukraine, la pandé‐ mie de COVID-19 et les per‐ turbations dans les chaînes d’approvisio­nnement, énu‐ mère Sylvain Charlebois. Les circuits plus courts ont moins de risques.

En revanche, les consom‐ mateurs qui optent pour le panier bio doivent accepter une part de risque, nuance Rébeka Frazer-Chiasson, de Ferme Terre Partagée. Car un abonnement pour une sai‐ son se paie d’avance, mais le contenu est soumis aux aléas des conditions d’agricultur­e.

On a eu de mauvaises sai‐ sons. L’année dernière a été difficile. On n'avait pas de lé‐ gumes en grande quantité. Mais en général, notre inten‐ tion est de partager les fruits de notre abondance, dit-elle.

Plus stables, mais moins chers ?

À savoir quelle option est la moins chère entre le pa‐ nier bio, les grandes chaînes d’alimentati­on, les com‐ merces indépendan­ts ou les marchés publics, il n’y a pas de réponse définitive.

Selon Sylvain Charlebois, les marchés publics sont gé‐ néralement plus dispendieu­x que les épiceries, quoiqu'il recommande aux consom‐ mateurs de n’écarter aucune option. Plus petit ne veut pas nécessaire­ment dire plus cher. […] Ce n’est pas une bonne idée de bouder les pe‐ tits commerçant­s et les mar‐ chés publics : on peut trou‐ ver de très bons rabais.

Avec les informatio­ns de Babatundé Lawani

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