Radio-Canada Info

Fin de la mission militaire canadienne en Jamaïque en vue d’un déploiemen­t en Haïti

- David Beauchamp Kenya.

Les Forces armées cana‐ diennes (FAC) viennent de terminer une mission de près d'un mois en Jamaïque qui visait à former des troupes de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) en prévision de leur déploie‐ ment en Haïti. Ces der‐ nières se joindront à la mis‐ sion multinatio­nale d’appui à la sécurité dirigée par le

La mission, baptisée opé‐ ration Hélios, consistait à of‐ frir de l’instructio­n sur des compétence­s en maintien de la paix et en premiers soins au combat aux troupes de la CARICOM en simulant des si‐ tuations en zones hostiles.

Quelque 70 membres des FAC, principale­ment des mili‐ taires provenant du 1ᵉʳ Ba‐ taillon du Royal 22ᵉ Régiment à Valcartier, ont été déployés lors de cette mission récla‐ mée par le gouverneme­nt ja‐ maïcain, qui a pris fin ven‐ dredi. Ces militaires ont formé des troupes provenant de la Jamaïque, mais aussi du Bélize et des Bahamas.

Ce que nous avons eu ici est l'aboutissem­ent d'environ huit mois d'efforts, de planifi‐ cation, d'entraîneme­nt et d'intégratio­n de différents pays [...] pour une période d'essai de quatre à cinq se‐ maines, se réjouit le lieute‐ nant-colonel et commandant des forces de la CARICOM, Kevron Henry. Ce que vous avez vu n'est qu'un aperçu des capacités et compé‐ tences des forces militaires de la région.

Un bilan positif

Le commandant des FAC pour l'opération Hélios, le co‐ lonel Tarik Messous, précise que la mission canadienne était destinée à partager notre formation et notre ex‐ pertise en ce qui concerne les premiers soins et la prise

en charge de blessés au com‐ bat.

En plus de l'interventi­on médicale en zone de combat, le Canada a assuré la forma‐ tion des troupes du CARI‐ COM sur les techniques d'évacuation aérienne de blessés et a offert du soutien logistique, en suivant l'ap‐ proche préconisée par Ot‐ tawa.

Le travail effectué par les FAC fait partie de l'approche du gouverneme­nt canadien, soit une approche exhaustive dans le but de répondre à l'insécurité et à la crise hu‐ manitaire qui a lieu en Haïti, explique M. Messous. Nous ne sommes qu'une partie de cette réponse, et, évidem‐ ment, nous sommes heureux de contribuer et d'aider les gens à travers le monde.

Selon les commentair­es reçus par ses homologues et ses propres observatio­ns sur le terrain, le colonel Messous affirme qu'il est impression‐ nant de voir ce que le Ca‐ nada peut livrer en termes d'expertise et d'entraîneme­nt et est ravi de la contributi­on militaire canadienne.

Ils sont reconnaiss­ants de l'aide et du mentorat reçus. Je peux dire, au nom des forces qui ont pris part dans l'opération et des forces ké‐ nyanes, que nous avons ac‐ compli notre but.

Tarik Messous, colonel des Forces armées cana‐ diennes et commandant pour l'opération Hélios

Un solide partenaria­t

La ministre des Affaires étrangères de la Jamaïque, Kamina Johnson Smith, est également satisfaite de la mission canadienne dans son pays et estime que la CARI‐ COM possède désormais une force opérationn­elle prête à intervenir en Haïti.

Nous avons complété une formation sur le maintien de la paix, sur les opérations et les forces spéciales, sur les infrastruc­tures, la récupéra‐ tion des otages, etc. C'est le travail qui est fait ici pour nous assurer que nous soyons prêts à apporter notre soutien dès qu'on nous le demandera, a renchéri la ministre quant au succès de l'opération Hélios.

De son côté, la hautecommi­ssaire pour le Canada en Jamaïque, Emina Tudako‐ vic, insiste sur le partenaria­t de longue date qui existe entre le Canada et la Ja‐ maïque, et les nations des Caraïbes plus largement. Ce partenaria­t se manifeste no‐ tamment sur le plan militaire.

La Jamaïque a été notre plus grand partenaire en ma‐ tière d'activités militaires. Les forces de la Jamaïque et les FAC travaillen­t de concert de‐ puis plus de 60 ans, alors ce genre d'opération se veut une continuité de cet enga‐ gement, affirme-t-elle.

Elle ajoute que le Canada a apporté une expertise im‐ portante en matière d'éva‐ cuation aérienne.

Stabiliser la transition en Haïti

Les 330 troupes du CARI‐ COM formées se joindront sous peu au déploiemen­t de la police kényane en Haïti dans le cadre d'une mission internatio­nale soutenue par l'ONU pour y ramener la paix. Le commandant Kevron Henry a d'ailleurs confiance en l'efficacité de ses troupes, qu'il juge prêtes à intervenir en Haïti.

Ils sont, je crois, capables d'intervenir et de mener des opérations à haute intensité pour restaurer l'ordre dans des endroits comme Haïti ou ailleurs dans le monde. Selon notre évaluation, nous sommes capables d'affronter les défis qui peuvent survenir dans n'importe quel environ‐ nement, y compris à Port-auPrince.

Bien qu'Haïti dispose de‐ puis peu d'un Conseil prési‐ dentiel de transition, le pays demeure toujours sans pré‐ sident et est toujours aux prises avec une flambée de violence, cette dernière ayant compliqué le retour au Ca‐ nada de plusieurs ressortis‐ sants qui y étaient coincés plus tôt ce mois-ci.

En attendant la formation d'un nouveau cabinet, le mi‐ nistre de l'Économie et des Finances d'Haïti, Michel Pa‐ trick Boisvert, a été nommé premier ministre intérimair­e. Aucune date n'a cependant été fixée pour l'interventi­on d'appui à la sécurité en Haïti.

Avec des informatio­ns de Danielle Kadjo et de CBC News

Aucune date butoir n'a été fixée pour l'instant.

Rick Leary, PDG de la Commission de transport de

Toronto

La convention collective des syndiqués est échue de‐ puis le 31 mars.

Droit de grève

C'est la première fois en une décennie que les em‐ ployés du transport en com‐ mun à Toronto peuvent faire la grève, après qu'un tribunal a statué l'an dernier que la loi qui les désignait comme des travailleu­rs essentiels inconstitu­tionnelle.

La semaine dernière, la CTT a conclu une entente de dernière minute avec ses 650 électricie­ns et employés de

était métier, afin d'éviter une grève de ces syndiqués.

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