TES Canada : le ministre Fitzgibbon veut « recadrer le débat »
Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Éner‐ gie, Pierre Fitzgibbon, a fait paraître lundi une lettre ouverte intitulée « TES Ca‐ nada : un projet nécessaire pour le Québec ».
Ces temps-ci, nous enten‐ dons et nous lisons beau‐ coup de choses à ce sujet, et j’ai pensé qu’il était important de bien recadrer le débat en fournissant quelques infor‐ mations, indique-t-il.
Il mentionne notamment que le projet, incluant le parc éolien, sera assujetti à l’exa‐ men du Bureau d’audiences publiques sur l’environne‐ ment (BAPE). Il mentionne aussi que l’implantation des éoliennes en milieu agricole, pour sa part, est strictement encadrée par les règles de la Commission de protection du territoire agricole (CP‐
TAQ).
Pierre Fitzgibbon met aussi l’accent sur les retom‐ bées économiques. TES Ca‐ nada s’engage à offrir une compensation financière to‐ talisant 238 millions de dol‐ lars au cours des 20 pro‐ chaines années, ce qui inclut une redevance annuelle d’en‐ viron 25 000 $ [par année] par éolienne pour leurs pro‐ priétaires, 25 000 $ pour les voisins adjacents et 25 000 $ pour les municipalités, écritil.
Il écorche certains experts qui ont ouvertement critiqué le projet. Je sais que plu‐ sieurs universitaires se sont prononcés sur la rentabilité du projet. [...] La crédibilité de l’équipe de TES Canada est rassurante, assurément plus que l’opinion de gens qui n’ont jamais travaillé dans une entreprise, estime Pierre Fitzgibbon.
Pourquoi ne pas réaliser ce projet dans une région plus éloignée, loin des grands centres, là où le vent est meilleur? Voilà une question légitime, admet le ministre dans sa lettre ouverte. Il af‐ firme que l’entreprise avait besoin d’être située près des principaux axes routiers pour le transport d’hydrogène li‐ quide et parce que le réseau de gaz naturel était facile‐ ment accessible.
Les entreprises privées font partie de la solution, et le projet de TES Canada en est un bon exemple.
Le ministre de l’Économie affirme que TES Canada doit combler une partie des be‐ soins en énergie que requiert le projet parce qu’HydroQuébec n’a pas les marges de manoeuvre nécessaires pour le faire. Il souligne que l’autoproduction provenant d’énergies éolienne et solaire est légale.
La production d’hydro‐ gène vert est une contribu‐ tion essentielle à l’atteinte de nos cibles de décarbonation, affirme-t-il. Il se dit donc en faveur d'initiatives privées comme celle de TES Canada en Mauricie.
Les entreprises privées font partie de la solution, et le projet de TES Canada en est un bon exemple.
Extrait de la lettre ouverte de Pierre Fitzgibon
Le ministre rappelle que le gouvernement du Québec ne finance aucunement le projet de 4 milliards de dol‐ lars.
Environ 200 emplois de‐ vraient être créés en Mauri‐ cie une fois le projet mis en marche, soit en 2028.
En conclusion, je suivrai la situation de près pour m’as‐ surer que tout est fait dans les règles de l’art. Mais ne perdons pas de vue la course contre la montre dans la‐ quelle nous sommes enga‐ gés sur les plans environne‐ mental et énergétique, c’est pourquoi on doit accueillir ces projets importants avec toute l’ouverture nécessaire, conclut-il.
La publication de cette lettre survient à quelques heures d'une consultation publique dans la MRC de Mé‐ kinac au sujet du règlement de contrôle intérimaire sur l'implantation d'éoliennes.
Par ailleurs, la MRC avait fait parvenir la semaine der‐ nière des questions ci‐ toyennes au ministre sur le projet de TES Canada.