Des chercheurs veulent que plus d’Autochtones étudient en médecine
Un duo de chercheurs de l’Université de l’Alberta lance un appel au change‐ ment pour améliorer l’ac‐ cès des Autochtones, vi‐ vant notamment dans les communautés éloigné, à la profession de médecin.
La Dre Nicole Cardinal, professeure à la Faculté de Médecine à l'Université de l'Alberta, et Nicholas Brise‐ bois, un étudiant de troi‐ sième année en médecine, se sont penchés sur plusieurs données, notamment celles de Statistique Canada, pour comprendre pourquoi les taux d'inscription des étu‐ diants autochtones issus des communautés rurales et nor‐ diques sont bas.
[C'était] important d'es‐ sayer de rendre l'enjeu plus public pour que les adminis‐ trateurs des écoles de méde‐ cines, les médecins et tous les membres de la commu‐ nauté médicale soient conscients de cette tendance, explique Nicholas Brisebois.
Dans leur article publié dans la revue Canadian Medi‐ cal Association Journal, les auteurs affirment que ce manque de diversité dans les écoles contribue aux inégali‐ tés de santé persistantes et peut expliquer pourquoi si peu de médecins autoch‐ tones exercent actuellement dans ces communautés.
En 2019, il n’y avait qu’un seul médecin autochtone dans les Territoires du NordOuest, alors que les autoch‐ tones y représentent 50 % de la population.
Dr Nicole Cardinal et Ni‐ cholas Brisebois, Canadian Medical Association Journal
Des miques barrières systé‐
Les auteurs identifient plusieurs obstacles à l'accès aux études en médecine qui se dresse devant cette partie de la population canadienne. Le principal serait le taux de diplomation plus faible chez les autochtones vivant dans des communautés, en milieu rural ou en région nordique.
Seuls 6,2 % des Inuits et 6,1 % des membres des Pre‐ mières Nations vivant dans les réserves obtiennent un