Une clinique médicale utilise l’IA pour prendre des notes durant les rendezvous
Comme la plupart des mé‐ decins de famille, la Dre. Natalie Goodale, à Sud‐ bury, avait jusqu’à récem‐ ment l’habitude de prendre des notes tout en regar‐ dant ses patients lors de ses rendez-vous. L’intelli‐ gence artificielle a au‐ jourd’hui repris le relais.
Sa clinique dans le Nord de l’Ontario, la City of Lakes Family Health Team, teste de‐ puis le mois de décembre le programme de transcription AutoScribe. Sur son site, le programme dit pouvoir pro‐ duire des notes cliniques en quelques secondes - pas en plusieurs heures.
J’étais bonne pour taper tout en regardant le patient, mais je n’avais pas compris à quel point ça épuisait mes ressources intellectuelles d’écouter le patient, convertir ses propos dans ma tête, les écrire, puis continuer de po‐ ser des questions, dit la Dre Goodale.
Le retranscription du pro‐ gramme, à laquelle les pa‐ tients doivent consentir, n’est pas parfaite, reconnaît ce‐ pendant la médecin.
Le programme reconnaît parfois difficilement que j’ai une discussion sur la perte du poids puisque je suis in‐ quiète et pas seulement pour avoir une conversation infor‐ melle, donne-t-elle en exemple.
La province dans le jeu
Plusieurs autres cliniques en Ontario pourraient bien‐ tôt bénéficier de l’aide de l’in‐ telligence artificielle dans la rédaction de notes : le 24 avril, la province a annoncé qu’elle élargissait un pro‐ gramme pour permettre à 150 fournisseurs de soins primaires d’utiliser l’IA.
Un sondage réalisé l’an dernier par le Collège des médecins de famille de l’On‐ tario auprès d’environ 1300 de ses membres a déterminé que le médecin moyen passe en moyenne 19 heures par semaine à accomplir des tâches administratives.
Le Dr Taylor Lougheed, qui pratique la médecine fa‐ miliale à North Bay, prévient toutefois que le diable est dans les détails. À quel mo‐ ment le programme sera-t-il déployé? Comment va-t-on faire pour passer de 150 mé‐ decins à 15 000? se de‐ mande-t-il.
Dans un communiqué, la ministre de la Santé, Sylvia Jones, a déclaré que la me‐ sure de la province réduira le fardeau administratif des médecins de famille afin qu’ils puissent passer plus de temps à soigner des patients.