Le CISSS veut bonifier son offre en Minganie, les élus restent inquiets
Un projet pilote du CISSS de la Côte-Nord pour bonifier l’offre de service dans les dispensaires de l’est de la Minganie inquiète les élus de la région. Ceux-ci craignent que l’initiative, si elle n’est pas accompagnée de nouvelles ressources, di‐ lue l’offre de service déjà présente.
Ce projet de proximité n’est pas encore déployé et visera notamment à « réviser et bonifier l’offre de services de proximité dans les CLSC » et à « offrir un milieu de tra‐ vail stimulant favorisant l’at‐ traction et la fidélisation du personnel », indique Pascal Paradis, conseiller en com‐ munication au CISSS de la Côte-Nord.
Bien qu'on salue l'initia‐ tive, dit Meggie Richard, la préfète de la MRC de Minga‐ nie, on ne voudrait pas que ce soit fait aux dépens du service actuel. Le conseil de la MRC a d’ailleurs adopté une résolution lors de sa der‐ nière séance, visant à signi‐ fier ces inquiétudes au CISSS et à la députée de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain.
On peut lire, dans le pro‐ cès-verbal de la séance, les élus demander que les me‐ sures soient prises pour que les services soient dispensés 24 heures par jour et sept jours par semaine dans les dispensaires de la Minganie.
Sans surprise, les nom‐ breuses ruptures de services dans les dispensaires de la Côte-Nord teintent la récep‐ tion de l’initiative du CISSS. La dernière en date, celle du CLSC de Rivière-Saint-Jean cette semaine, n’est pas un incident isolé : une cinquan‐ taine de fermetures d’établis‐ sements de santé ont eu lieu entre août 2022 et août 2023.
Le projet de proximité du CISSS a été présenté à la MRC et à certaines organisa‐ tions du milieu, mais aucune précision quant aux mesures qui s’y trouvent n’ont été ré‐ vélées à Radio-Canada. « Des communications et des consultations sont à venir à ce sujet dans les prochaines semaines », affirme simple‐ ment le CISSS.
D’après les informations d’Alban Normandin.