Pierre Poilievre expulsé de la Chambre des communes
Le chef du Parti conserva‐ teur du Canada, Pierre Poi‐ lievre, a été expulsé de la Chambre des communes mardi pour avoir refusé de retirer ses propos après avoir traité le premier mi‐ nistre Justin Trudeau de « cinglé » et d'« extrémiste ».
Le président de la Chambre, Greg Fergus, a de‐ mandé à plusieurs reprises au chef de l'opposition offi‐ cielle de retirer ses commen‐ taires, sans succès.
Pendant la période des questions, Pierre Poilievre avait d'abord demandé, en parlant du projet pilote de la décriminalisation des drogues dures en ColombieBritannique, quand le cinglé (wacko) de premier ministre refuserait de mettre fin à cette politique cinglée.
La première fois que le président de la Chambre lui a demandé de retirer ses pa‐ roles jugées non parlemen‐ taires, M. Poilievre a affirmé qu'il les remplaçait par le terme extrémiste, ce qui n'a pas passé non plus auprès du président. M. Fergus a ré‐ itéré sa demande au chef conservateur de retirer pure‐ ment et simplement ses commentaires.
Pierre Poilievre a ensuite déclaré qu'il les remplaçait par le terme radical. Greg Fergus a de nouveau réitéré sa demande de retrait, et le chef conservateur est revenu à sa première révision, en dé‐ clarant qu'il changeait cinglé par extrémiste. Un essai ul‐ time du président de la Chambre s'est soldé par la même réponse.
S'en est suivie l'expulsion du chef de l'opposition offi‐ cielle de la Chambre des communes.
Cet échange a eu lieu après que la députée conser‐ vatrice Rachael Thomas eut été expulsée de la Chambre pour avoir ignoré les instruc‐ tions du président, qu'elle a qualifiées de honteuses.
Immédiatement avant les événements, M. Trudeau avait accusé M. Poilievre de s'associer à des gens d'ex‐ trême droite et avait déclaré qu'une personne qui agissait ainsi n'était pas apte à être premier ministre.
Tous les députés conser‐ vateurs ont quitté les ban‐ quettes de l'opposition en guise de protestation, après l'expulsion de leur chef.
Pierre Poilievre a plus tard déclaré sur le réseau social X qu'il avait été censuré par le président de la Chambre des communes, un libéral, parce qu'il avait qualifié la politique de Justin Trudeau sur les drogues dures de cinglée.
Six personnes qui meurent chaque jour d'une surdose en Colombie-Britan‐ nique, c'est cinglé. Des en‐ fants qui jouent près de se‐ ringues usagées, c'est cinglé. Des infirmières qui sont in‐ quiètes d'allaiter après avoir respiré des vapeurs de drogues dures, c'est cinglé. Il s'agit d'une politique cinglée d'un premier ministre cinglé qui détruit des vies, a-t-il écrit.
À la sortie des Com‐ munes, le leader du gouver‐ nement en Chambre, Steven
MacKinnon, a décrit le com‐ portement de M. Poilievre en Chambre comme étant pas normal.
Ils rentrent, lui et sa gang, dans la Chambre des com‐ munes avec un langage sur‐ volté, excédentaire et se laissent emporter dans les in‐ sultes, a-t-il lancé.
Le leader parlementaire du Nouveau Parti démocra‐ tique, Peter Julian, a, quant à lui, déclaré que Pierre Poi‐ lievre, c’est de la pyromanie et a condamné le refus du chef conservateur de suivre une directive qui vient du président de la Chambre qui est élu par tous les députés [...] c’est épouvantable. Il est en train de se révéler pour qui il est comme personne.
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