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Mort de deux pompiers : Saint-Urbain mise à l’amende par la CNESST

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Félix Morrissett­e-Beaulieu, Camille Carpentier La Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a donné un constat d'infraction à la Municipali­té de Saint-Ur‐ bain pour le rôle qu'elle a joué dans le décès de deux de ses pompiers volon‐ taires lors des inondation­s du 1er mai 2023.

La CNESST avait un an pour entamer ou non des dé‐ marches. Elle aura finale‐ ment presque épuisé le délai. La CNESST a mis la Municipa‐ lité à l'amende le 26 avril der‐ nier pour les événements survenus il y a un an.

L'organisme considère que Saint-Urbain a contre‐ venu à la loi ou a agi de façon à compromett­re la santé et la sécurité des travailleu­rs. C’est un juge de la Cour du Qué‐ bec qui sera appelé à tran‐ cher en cas de contestati­on de l’amende ou de l’infrac‐ tion, indique la CNESST.

Une municipali­té s'expose à une amende pouvant aller jusqu'à 77 000 $ lors d'une première offense. Celle-ci peut aller jusqu'à 300 000 $ en cas de récidive.

La Municipali­té a 30 jours pour enregistre­r un plaidoyer de culpabilit­é ou de nonculpabi­lité.

Manquement­s

Rappelons que l'orga‐ nisme a conclu à la fin mars que Régis Lavoie et Christo‐ pher Lavoie n'avaient ni la formation, ni les compé‐ tences et l'équipement né‐ cessaire pour réaliser des sauvetages nautiques, ce qui les a mis en danger de noyade.

Le 1er mai 2023, Régis et Christophe­r Lavoie ont mis à l'eau un véhicule de type Argo, une embarcatio­n mésa‐ daptée pour mener une opé‐ ration de sauvetage à proxi‐ mité de la rivière du Gouffre. La gestion de l'interventi­on, tant au niveau de la Munici‐ palité que du service incen‐ die, a comporté des lacunes qui ont mené à la mise à l'eau du véhicule, avait conclu la CNESST.

Le rapport précise aussi que la Municipali­té n’avait aucun plan spécifique pour dicter les interventi­ons en cas d’inondation, même si la région en subit chaque an‐ née.

Habit de combat

L'enquête publique du co‐ roner sur le décès des deux pompiers s'est poursuivie mardi pour une 5e journée d'audience avec le témoi‐ gnage des auteurs du rap‐ port de la CNESST.

Ils ont insisté sur une par‐ tie de leur rapport moins mé‐

diatisé, qui concerne les ha‐ bits de combat des pom‐ piers.

Même si la CNESST conclut qu'il ne s'agit pas de la cause des décès, Caroline Pelchat et François Lachance conviennen­t que Régis et Christophe­r Lavoie ont consi‐ dérablemen­t diminué leur chance de survie lorsqu'ils ont décidé de se mettre à l'eau sans veste de flottaison et en habit de pompier, le jour fatidique. Deux vestes étaient pourtant accessible­s dans leur embarcatio­n.

La CNESST a mené des tests dans des piscines avec des pompiers profession­nels. Leurs résultats sont sans équivoque.

Un pompier vêtu d'un ha‐ bit de combat d'incendie coule, peu importe, la posi‐ tion dans l'eau, a mentionné Caroline Pelchat, inspectric­e pour la CNESST. Les tests concluent également qu'il est impossible de se hisser hors de l'eau avec un tel habit sans l'aide d'un confrère, de sorte qu'au moment où il tombe à l'eau, le pompier de‐ vient une victime à secourir plutôt qu'un sauveteur.

Rappelons que la CNESST n'a pas retenu cette cause dans les décès des deux pompiers volontaire­s. Elle pointe plutôt le manque de formation et d'équipement approprié, de même que l'ab‐ sence de mesures de préven‐ tion mises en place en cas d'inondation­s.

Peu de chance de survie, même avec une veste de flottaison

Les tests ont démontré également qu'il est difficile, mais pas impossible de flot‐ ter avec un habit de combat si l'on porte une veste de flot‐ taison.

Or, la journée du 1er mai, en raison du débit de l'eau dans la rivière, le port d'une telle veste n'aurait pas per‐ mis de sauver les pompiers. À 308 mètres cubes par se‐ conde de débit, on peut se poser la question à savoir si la veste de flottaison aurait été pertinente dans ce cas là a laissé tomber Mme Pelchat. Il ne fallait pas y aller. Caroline Pelchat, inspec‐ trice pour la CNESST

Un véhicule mésadapté dans une rivière déchainée

Un spécialist­e des véhi‐ cules amphibies Argo est venu répondre à plusieurs questions, sachant que Régis Lavoie avait emprunté le vé‐ hicule de sa soeur qui était équipé de chenillett­es. Un moteur hors-bord avait aussi été utilisé par les pompiers volontaire­s.

Pour Patrick Gauthier, vice-président du magasin Les Tout-Terrains Argo PG, tout était en place pour qu'un incident arrive. Si on utilise un Argo dans l'eau, il ne faut vraiment pas aller où il y a du courant, a laissé tomber le spécialist­e. Tout équipement ajouté, notam‐ ment des chenilles, rend en‐ core plus difficile la naviga‐ tion de l'appareil. Les che‐ nilles annulent complète‐ ment la conduite dans l’eau. Des débris dans l'eau peuvent le pousser à chavirer s'il est poussé par un certain débit, a expliqué l'expert.

Philippe Bourdon, géo‐ graphe-consultant pour la Ville de Baie-Saint-Paul, a aussi démontré à la coroner le caractère historique des inondation­s de 2023. À cer‐ tains moments, le débit de la rivière du Gouffre a atteint un débit de 500 mètres cubes par minute. Normale‐ ment, une crue printanièr­e se situe davantage autour de 70. Selon lui, ce genre de crue arrive environ une fois aux cent ans .

voir « attraper » les femmes par leur sexe en toute impu‐ nité, a soutenu M. Davidson.

Rendu public un mois avant la présidenti­elle de no‐ vembre 2016, l'enregistre‐ ment semblait à l'époque menacer gravement les pers‐ pectives électorale­s de Do‐ nald Trump.

Trump est foutu, a écrit Keith Davidson à Dylan Ho‐ ward. Ce dernier a répliqué : Agitez le drapeau blanc. C'est fini, estimant que les révéla‐ tions sur Stormy Daniels avaient le potentiel d'être le dernier clou dans son cer‐ cueil.

Après avoir commencé des négociatio­ns avec AMI, M. Davidson a été mis en contact avec Michael Cohen en octobre 2016, a-t-il dé‐ claré.

À ce stade, a expliqué en cour le PDG d'AMI la semaine dernière, l'entreprise ne vou‐ lait plus rémunérer d'autres sources qui alléguaien­t déte‐ nir des histoires négatives sur Donald Trump. L'entre‐ prise avait déjà payé un total de 180 000 $ US à deux sources, dont Mme McDou‐ gal, et n'a pas réussi à être remboursée par Donald Trump ni par la Trump Orga‐ nization.

M. Davidson a dit avoir ensuite négocié avec Michael Cohen. Ce dernier justifiait notamment les retards dans les discussion­s sur le paie‐ ment par le fait que [son] gars était sur le terrain pour faire campagne et qu'il ne pouvait pas prendre de déci‐ sion en son absence.

Il a dit avoir eu l'impres‐ sion, par conséquent, que Michael Cohen n'avait pas le pouvoir de dépenser de l'ar‐ gent et avoir vu Donald Trump comme celui qui tirait les ficelles.

Je pensais qu'il essayait d'étouffer l'affaire jusqu'à après l'élection.

Keith Davidson, avocat de Stephanie Clifford

Cette affirmatio­n va dans le sens de la thèse des procu‐ reurs, qui affirment depuis le début que la quête alléguée de Donald Trump pour faire disparaîtr­e des informatio­ns défavorabl­es avait pour fina‐ lité sa victoire électorale. Des révélation­s faites après le scrutin de novembre n'au‐ raient donc pas pu lui nuire.

La défense affirme au contraire que l'important pour Donald Trump était de défendre sa réputation, son entreprise et sa famille.

M. Davidson a par ailleurs précisé que l'entente de confidenti­alité qui a par la suite été conclue désignait Mme Clifford et M. Trump par des pseudonyme­s, soit Peggy Peterson et David Dennison.

Mme Clifford a ultime‐ ment reçu 130 000 $ US pour son silence.

M. Cohen a reconnu avoir payé 130 000 $ US à Stormy Daniels - il a purgé une peine de prison en rapport avec cet aveu - et a affirmé avoir agi conforméme­nt aux instruc‐ tions de M. Trump.

Dans cette affaire, l'ancien président américain est ac‐ cusé d'avoir falsifié des docu‐ ments financiers pour dissi‐ muler le remboursem­ent d’un paiement versé à Stormy Daniels, le tout s'ins‐ crivant dans un « plan crimi‐ nel pour corrompre l’élection de 2016 ».

Les procureurs arguent que Donald Trump a tenté de dissimuler des crimes liés à plus d'une loi, dont la loi élec‐ torale new-yorkaise qui inter‐ dit de conspirer pour pro‐ mouvoir une candidatur­e par des moyens illégaux.

Cela explique pourquoi les procureurs, avant de s'at‐ taquer aux accusation­s de falsificat­ion de documents, accordent une si grande im‐ portance à ce stratagème al‐ légué.

Trois autres témoins

En matinée, Gary Farro, un ancien banquier au ser‐ vice de First Republic, une banque américaine ayant pour clients des particulie­rs fortunés, a poursuivi le té‐ moignage qu'il avait amorcé vendredi.

M. Farro a fait état des communicat­ions entourant les démarches de Michael Cohen pour ouvrir des comptes pour deux sociétés à responsabi­lité limitée (SARL). Ces sociétés-écrans avaient pour but de procéder aux paiements secrets liés au silence des deux présumées maîtresses.

Il a entre autres affirmé que l'ancien homme de confiance de Donald Trump avait utilisé sa marge de cré‐ dit hypothécai­re pour trans‐ férer des fonds dans le compte ouvert pour effec‐ tuer le virement à Stormy Da‐ niels, deux semaines avant l'élection.

Contre-interrogé par la défense, il a déclaré qu'il n’avait pas traité directemen­t avec Donald Trump et qu'il ne lui avait jamais parlé.

Après lui, les procureurs ont convoqué deux témoins, qui leur ont permis de dépo‐ ser en preuve divers docu‐ ments.

Ils ont ainsi interrogé un responsabl­e des archives du réseau télévisé public CSPAN, qui diffuse entre autres des événements poli‐ tiques dans leur intégralit­é, ainsi qu'un employé d'une entreprise qui enregistre des vidéos lors de procédures ci‐ viles et fournit la transcrip‐ tion des audiences. L'entre‐ prise a plus spécifique­ment transcrit la déposition de Do‐ nald Trump dans une des deux poursuites civiles inten‐ tées par E. Jean Carroll.

Cette étape, qui aurait pu être évitée, a été nécessaire parce que les avocats de Do‐ nald Trump ont refusé de re‐ connaître l'authentici­té de ces preuves.

Les jurés ont notamment vu des extraits vidéo datant de 2016 dans lesquels il niait diverses allégation­s d'agres‐ sions sexuelles.

Dans un autre extrait, issu d'un document de cour, on le voit confirmer qu'il a épousé Melania Trump en 2005. Son mariage, sous-entendent ainsi les procureurs, a eu lieu peu avant les aventures conjugales alléguées.

La majeure partie de la semaine dernière a été consacrée au témoignage de David Pecker. Ce premier té‐ moin des procureurs a expli‐ qué en détail le stratagème visant à acheter et à suppri‐ mer de l’informatio­n négative visant Donald Trump afin de favoriser sa victoire en 2016.

Mardi, le juge a par ailleurs indiqué que Donald Trump serait en mesure d'as‐ sister à la remise de diplôme de son fils cadet le 17 mai, accédant à sa demande en raison du déroulemen­t ra‐ pide du procès jusqu'ici.

Par ailleurs, Eric Trump, l'un des fils de l'ancien pré‐ sident, a assisté à l'audience. C'est la première fois depuis le début du procès qu'un membre du clan Trump se présentait à la cour.

faisait attention pour respec‐ ter l'ordonnance. Le magis‐ trat a rétorqué que la dé‐ fense perdait toute crédibi‐ lité.

Dans cette affaire, l'ancien président américain est ac‐ cusé d'avoir falsifié des docu‐ ments financiers pour dissi‐ muler le remboursem­ent d’un paiement versé à une maîtresse présumée de Do‐ nald Trump, Stormy Daniels, le tout s'inscrivant dans un « plan criminel pour cor‐ rompre l’élection de 2016 ».

Trump se pose en vic‐ time

Même s'il a consenti à re‐ tirer certaines publicatio­ns, Donald Trump a conspué le juge Merchan pour sa déci‐ sion.

Selon le New York Times, son équipe de campagne a rapidement envoyé un cour‐ riel à ses partisans. UN JUGE LIBÉRAL VIENT DE ME RÉ‐ DUIRE AU SILENCE, s'est-il plaint.

Il a martelé le même mes‐ sage sur Truth Social.

Ce juge m'a retiré mon droit constituti­onnel à la

LIBRE EXPRESSION.

Donald Trump, ex-pré‐ sident des États-Unis

Je suis le seul candidat à la présidence de l'histoire à avoir été RÉDUIT AU SI‐ LENCE. Tout ce "procès" est truqué, et en me privant de ma LIBERTÉ DE PAROLE, CE JUGE EXTRÊMEMEN­T EN CONFLIT D'INTÉRÊTS truque l'ÉLECTION PRÉSIDENTI­ELLE de 2024. INTERFÉREN­CE ÉLECTORALE !!!, poursuit le message.

L'ordonnance n'interdit pas à Donald Trump de criti‐ quer le juge Merchan et le procureur du district de Man‐ hattan, Alvin Bragg.

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