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Le mouvement en soutien à Gaza prend de l’ampleur à l’Université d’Ottawa

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Une vingtaine de tentes ont été installées en face du pavillon Tabaret de l’Université d’Ottawa. Leurs occupants ont passé la nuit sur le site.

Malgré les avertissem­ents de la direction de l'Université, plusieurs étudiants ont dé‐ cidé d’aller plus loin que le sit-in organisé lundi. Ils ont aménagé un campement d’une vingtaine de tentes, mardi soir.

Je pense que c’est juste l’intérêt des gens qui sont ici [qui a transformé le sit-in en campement]. On [veut] tous faire tout ce qu’on peut, ai‐ der, c’est tout, a expliqué une des organisatr­ices du mouve‐ ment, Katie Jenkinson. Plu‐ sieurs d’entre nous font des sacrifices pour être là et j’ap‐ précie beaucoup.

Ce qui se passe mainte‐ nant [en Palestine], c’est inac‐ ceptable, il faut faire tout ce qu’on peut.

Katie Jenkinson, une des organisatr­ices du mouve‐ ment de soutien à Gaza à l'Université d'Ottawa

Selon elle, des étudiants de l'Université d'Ottawa et de Carleton se sont joints à cette initiative. L'objectif est de mettre plus de pression sur leur institutio­n.

Les étudiants demandent à l'Université d'Ottawa de se dissocier de la Banque Sco‐ tia, qui a retenu l'attention récemment en raison de ses investisse­ments dans une entreprise d'armement israé‐ lienne. Ils demandent égale‐ ment à l'Université d'Ottawa de se désengager à soutenir financière­ment des sociétés qui, selon eux, facilitera­ient l'occupation de Gaza.

Plusieurs activités sont annoncées dans la journée de mercredi, dont des dis‐ cours, des conférence­s, des ateliers et un temps de prière.

Un campement, jusqu'à quand?

Selon Mme Jenkinson, le campement restera en place au moins jusqu'à la fin de la semaine. Mais cela pourrait même se prolonger.

On va voir comment ça va évoluer, a-t-elle dit.

L'Université d'Ottawa a in‐ diqué qu'elle autorisait des manifestat­ions pacifiques sur son campus, mais qu'une oc‐ cupation ne serait pas tolé‐ rée.

Invité à réagir mercredi matin, le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a dit avoir toute confiance dans les université­s et leur service de sécurité pour gérer ces mouvements.

Aux étudiants qui mani‐ festent, M. Ford a demandé de ne pas nuire aux remises de diplômes des étudiants ni à leur apprentiss­age.

On veut être là pour nos étudiants. Laissez-les ap‐ prendre! Ne causez pas de problèmes! a-t-il lancé. Et d'ajouter sur le conflit is‐ raélo-palestinie­n : Tout le monde devrait pouvoir vivre en paix... Pour être honnête, je déteste ce conflit.

La police campement surveille le

Le Service de police d’Ot‐ tawa (SPO) a dit être au cou‐ rant de ce campement, mais qu’aucune demande n’avait été formulée par l’Université d’Ottawa d'intervenir. Pour l’heure, la police se contente de surveiller les lieux, indique le SPO.

À Montréal, l'Université McGill a décidé de faire appel à la police en vue de déman‐ teler le campement d’étu‐ diants installé depuis samedi en solidarité avec les Palesti‐ niens de Gaza.

Mme Jenkinson ne craint pas de voir des interventi­ons similaires à celles qui se sont déroulées dans les universi‐ tés américaine­s, comme à l'Université Columbia ou des affronteme­nts comme à Los Angeles.

Je crois qu’on est précau‐ tionneux. [...] On n’a pas vrai‐ ment de crainte, je pense qu’on est tous tranquille­s et organisés.

Avec les informatio­ns de Marie-Jeanne Dubreuil et de Rosalie Sinclair

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