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Les leçons du Maine en matière de pêche à la civelle

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Darrell Young et son fils, Dustin, se frayent un che‐ min à travers les bois éclai‐ rés par la lune et leurs lampes frontales. Il est 3 heures du matin à Franklin, dans le Maine, et le père et le fils vont voir combien de bébés anguilles se trouvent dans leurs filets.

Lorsque Darrell Young est prêt à vendre ses civelles, il se rend dans un établisse‐ ment établi, où l'acheteur glisse son porte-clés, ce qui permet d’enregistre­r d’où elles proviennen­t.

Ils savent qui les a attra‐ pées, où elles ont été attra‐ pées et combien ont été cap‐ turées, ce qui aide à mettre fin au braconnage, explique le pêcheur.

Les autorités du Maine croient avoir trouvé com‐ ment réglemente­r une pêche qui semble incontrôla­ble au Canada

Les bébés anguilles, éga‐ lement connus sous le nom de civelles, sont générale‐ ment pêchés dans les rivières et les ruisseaux du Maine, de la Nouvelle-Écosse, du Nou‐ veau-Brunswick et d'une poi‐ gnée d'îles des Caraïbes. Ils sont expédiés vivants en Asie, où ils sont cultivés jus‐ qu'à maturité et consommés. Le plat est si populaire qu'il a conduit à la surpêche au Ja‐ pon et en Europe.

Les civelles valent près de 5000 $ le kilogramme, com‐ parativeme­nt au homard, qui vaut autour de 15 $.

En mars, la ministre des Pêches et des Océans a inter‐ dit la pêche cette année en raison de la violence, de la pêche illégale et des pro‐ blèmes de conservati­on.

Depuis le 6 mars, les agents des pêches ont arrêté 12 personnes et saisi 21 véhi‐ cules, 118 kilogramme­s de ci‐ velles et 286 filets. Des gens du Maine ont également été capturés en train de pêcher la civelle en Nouvelle-Écosse.

Les Américains ont connu des problèmes similaires il y a plus de dix ans, mais ils ont changé leur façon de régle‐ menter la pêche en 2012.

Serrer la vis aux bracon‐ niers

L'État a augmenté les amendes, révoqué les permis et fait des violations de pêche un crime plutôt qu'une infraction civile.

Nous les mettions en pri‐ son. Nous ne plaisantio­ns pas, indique Patrick Keliher, commissair­e du ministère des Ressources marines du Maine.

L’État a interdit les tran‐ sactions en espèces parce que jusqu’à un demi-million $ par personne circulaien­t sur les rivières.

Les banques manquaient d'argent dans l'est du Maine, raconte le commissair­e.

C'était une situation dan‐ gereuse. Je veux dire, mes agents se dirigeaien­t vers les pêcheurs et les revendeurs et tout le monde portait des armes.

Patrick Keliher a aussi su‐ pervisé la mise en place d'un

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