La Corporation de transport adapté de Sept-Îles se relève peu à peu de la pandémie
Avec une chute de 62 % de l’achalandage et près de 80 000 $ en pertes financières, la pandémie n’a pas été de tout repos pour la Corpora‐ tion de transport adapté de Sept-Îles (CTASI). Mainte‐ nant, la corporation re‐ trouve peu à peu ses usa‐ gers, mais continue de faire face à de nombreux défis.
En 2019, on avait 20 932 déplacements [incluant les accompagnateurs], raconte celle qui dirige la Corporation de transport adapté de SeptÎles depuis 23 ans, Sylvie StPierre.
Un an plus tard, en pleine pandémie, l’achalandage d’usagers chutait dramati‐ quement pour atteindre 8116 déplacements.
Durant cette période, la corporation a été forcée de réduire ses services au strict minimum, faute d’usagers, mais aussi en raison des me‐ sures sanitaires. Les services de transport adapté étaient offerts uniquement pour les usagers avec des rendezvous médicaux.
Ce nombre réduit d’usa‐ gers est synonyme d’une perte financière importante pour le service qui facture 3 $ aux usagers pour un dépla‐ cement.
Entre 2020 et 2022, la CTASI a subi des pertes finan‐ cières successives de 29 000 $, 30 000 $ et 16 000 $ en rai‐ son de la diminution des re‐ cettes provenant des usa‐ gers, peut-on lire dans un rapport.
Toutefois, la Corporation a obtenu des fonds du Pro‐ gramme d’aide d’urgence au transport collectif des per‐ sonnes (PAUTC) durant la pandémie, en plus de sa sub‐ vention annuelle du minis‐ tère des Transports, qui s’élève à près de 300 000 $ et qui représente 65 % de son budget.
Somme toute, on n'a au‐ cun déficit en 2023 et le fi‐ nancement va bien, affirme la directrice de la CTASI, Syl‐ vie St-Pierre.
Main-d’oeuvre et coûts d’opération
Avec la pandémie mainte‐ nant derrière elle, la corpora‐ tion continue de faire face à de nouveaux défis incluant des coûts d’opération qui ont augmenté et une pénurie de main-d'oeuvre qui affecte ses opérations, explique la direc‐ trice.
D’ailleurs, la Corporation de transport adapté de Sept
Îles a été forcée de réduire ses services l’an dernier, faute de chauffeurs.
La Corporation priorise toujours les déplacements pour les rendez-vous médi‐ caux, mais aussi pour le tra‐ vail et les études.
Selon la directrice, le ser‐ vice s’adapte en fonction des besoins des usagers. On est très ouvert à notre clientèle, dit-elle.
Mme St-Pierre souhaite aussi améliorer à long terme le service offert aux usagers à mobilité réduite en faisant l’acquisition de nouveaux au‐ tobus adaptés.
Il faut faire le remplace‐ ment de nos véhicules bien‐ tôt.
Sylvie St-Pierre, directrice de la Corporation de trans‐ port adapté de Sept-Îles
On travaille là-dessus, ré‐ vèle la directrice. La corpora‐ tion municipale présentera ses spécifications à la Ville de Sept-Îles, qui déclenchera à son tour un appel d’offres pour faire l’acquisition de nouveaux véhicules.