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Un campement propalesti­nien installé à l’Université de Toronto

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Après les université­s McGill et d'Ottawa, notamment, au tour du campus de l'Uni‐ versité de Toronto au centre-ville d'être le théâtre d'un campement propalesti­nien.

Des manifestan­ts ont ins‐ tallé une dizaine de tentes vers 4 h jeudi sur la pelouse du cercle King's College, au coeur du campus.

Environ 50 à 60 protesta‐ taires sont sur place.

L'étudiante Erin Mackey, une manifestan­te interrogée par CBC, raconte qu'elle veut faire preuve de solidarité avec le mouvement interna‐ tional en faveur de la Pales‐ tine dans le conflit armé contre Israël.

Dimanche, l'Université de Toronto avait prévenu ses étudiants dans un courriel que l'installati­on d'un campe‐ ment serait contraire à leur code de conduite et consti‐ tuerait une intrusion sur une propriété privée.

La pelouse du cercle King's College avait été clôtu‐ rée en prévision, dit l'institu‐ tion, de la cérémonie an‐ nuelle de collation des grades en juin, mais les ma‐ nifestants s'y sont installés quand même.

Suspension d'étudiants?

Dans une déclaratio­n écrite, l'Université de Toronto dit respecter le droit des membres de [sa] commu‐ nauté de se rassembler et de manifester, selon les limites de la loi et des politiques [de l'Université].

L'établissem­ent ajoute que les manifestan­ts ne doivent pas gêner les étu‐ diants, les professeur­s et le personnel dans leurs études, leur travail ou leurs re‐ cherches.

Notre préférence est de commencer par le dialogue. Ceux qui contrevien­nent aux politiques de l'Université ou à la loi risquent de faire face aux conséquenc­es.

Université de Toronto (dé‐ claration écrite)

L'institutio­n cite entre autres comme sanction pos‐ sible la suspension, comme prévu dans son code de conduite.

Les attentes de l'Univer‐ sité de Toronto

L'Université de Toronto dit avoir informé jeudi matin les protestata­ires de ses « at‐ tentes » en matière de mani‐ festation « pacifique », y com‐ pris l'interdicti­on d'ériger des structures comme des tentes sur le campus, de tenir un discours haineux, de consommer de l'alcool ou des drogues, de vapoter ou de manifester après 22 h.

Dans un échange de cour‐ riels avec Radio-Canada, l'Université de Toronto refuse de préciser si elle a appelé la police en renfort ou si elle va demander une injonction en cour pour déloger les mani‐ festants.

L'Université rappelle que son recteur, Meric S. Gertler, a rencontré des représen‐ tants du mouvement Occupy for Palestine au début d'avril. Ce dernier a rejeté leurs de‐ mandes de boycottage uni‐ versitaire et financier d'Israël.

Les manifestan­ts accusent l'administra­tion d'avoir ignoré leurs demandes de dialogue. Ils veulent, selon une déclaratio­n, que l'établis‐ sement mette fin à tout in‐ vestisseme­nt qui soutient l'apartheid israélien et l'occu‐ pation, ainsi que les colonies illégales, en Palestine.

Dans une lettre datée du 30 avril, des membres du corps professora­l accusaient l'administra­tion de « fausses déclaratio­ns » dans sa des‐ cription de tous les bâti‐ ments et terrains du campus comme une « propriété pri‐ vée ». L'administra­tion cherche à se donner le pou‐ voir de déterminer quelles manifestat­ions sont ''autori‐ sées'' et lesquelles ne le sont pas, peut-on lire dans la lettre.

À New York, la police a dé‐ logé des manifestan­ts propa‐ lestiniens par la force à l'Uni‐ versité Columbia.

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