Taxe sur l’immatriculation : Jackie Smith démissionne du C.A. du RTC
Comme annoncé, la cheffe de Transition Québec Ja‐ ckie Smith a démissionné du conseil d’administration du Réseau de transport de la Capitale (RTC) mercredi soir.
Elle avait lancé un ultima‐ tum au maire Bruno Mar‐ chand en début d’après-midi : soit il entamait des dé‐ marches auprès de la SAAQ pour une hausse de la taxe sur l’immatriculation, soit elle démissionnait du C.A. du RTC.
Selon elle, une hausse de taxe de 1167 $ permettrait de financer la gratuité du transport collectif dans la ca‐ pitale.
Approbation de la SAAQ
Afin que la SAAQ ap‐ prouve une augmentation de taxe pour l’année 2025, le conseil municipal doit adop‐ ter un règlement d’ici le 31 mai et pour respecter cette échéance, l’administration
Marchand doit déposer une proposition de règlement à la prochaine séance du conseil mardi prochain.
Mardi, le maire Marchand demandait un report de la date butoir, mais le temps presse, affirme Jackie Smith.
J'ai été élue sur une plate‐ forme, c'est la gratuité des transports en commun. Les deux dernières années, j'ai bouché le nez à chaque fois qu'on a voté une hausse des tarifs, parce qu'il n'y avait pas d'autre option, il n'y avait rien d'autre sur la table, a-t-elle expliqué en entrevue à l’émission Première heure.
Hier, le RTC a annoncé une hausse de 3 % de ses ta‐ rifs dès le premier juillet.
C'est quelque chose dont on parle depuis des années [...], puis là on l'a, c'est sur la table, on a l'occasion. C'est un choix facile pour moi.
Jackie Smith, cheffe de Transition Québec
Faire passer la taxe de 30 $ à 1167 $
La conseillère municipale de Limoilou demandait de faire passer la contribution annuelle des automobilistes à 1167 $, au lieu des 30 $ qui leur sont demandés depuis 1992.
En entrevue avec RadioCanada, elle a expliqué que ce montant correspond au tarif facturé pour un abonne‐ ment mensuel renouvelé sur 12 mois.
Elle croit qu’une telle hausse permettrait d'aug‐ menter l’achalandage et d’in‐ vestir dans le développement du réseau de transports en commun.
La première année, on risque de se trouver à 100 % de notre achalandage d’avant la pandémie, mais à partir de la deuxième année, on aura le temps d'acheter des nou‐ veaux bus, d’embaucher de nouveaux chauffeurs, etc., explique-t-elle.
Jackie Smith assure égale‐ ment qu’elle n’aurait pas pu se contenter d’une hausse de la taxe en deçà du montant qu’elle propose pour rester en poste.
Elle ajoute que le RTC su‐ bit trop de contraintes de la part du ministère des Trans‐ ports et de la Mobilité du‐ rable.
Ça va mal parce qu'on n'a pas de financement récur‐ rent. Normalement, le minis‐ tère des Transports fournit 30 % du budget du RTC, cette année, c'est juste 17 %, donc qu'est-ce qu'on est censés faire? , s’est-elle questionnée.