Les producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent livrent un volume de bois record
La quantité de bois récolté dans la région a augmenté de 8,6 % en 2023, compara‐ tivement à l’année précé‐ dente. Toutes essences confondues, les produc‐ teurs privés ont livré un vo‐ lume d'un peu plus de 1,3 million de mètres cubes so‐ lides.
L’industrie forestière confirme ainsi son impor‐ tance dans l’économie régio‐ nale alors que la valeur du bois récolté représente une valeur de 105,8 millions de dollars. C’est près de 9,3 mil‐ lions de dollars de plus qu’en 2022.
Le chablis de décembre 2022 continue de contribuer à une récolte profitable. Ça a occasionné des volumes que finalement on aurait peutêtre eus sur plusieurs années tandis que là, [les arbres] ont été récoltés plus rapidement , mentionne le président du Syndicat des producteurs fo‐ restiers du Bas-Saint-Laurent, Maurice Veilleux.
L’organisation s’approche de son objectif de récolter annuellement 1,5 million de mètres cubes solides de bois. Selon le directeur général du Syndicat, Stéphane Forest, la clé pour l’atteindre est le prix offert aux producteurs. Avec la pâte, [...] on a obtenu de bonnes augmentations cette année. Ce n’est pas signé en‐ core, mais on a des ententes verbales qui seront annon‐ cées ultérieurement, ex‐ plique-t-il.
Qu’est-ce qu’un mètre cube solide ?
Il s’agit du volume restant, une fois que l’on soustrait les espaces vides entre les billes de bois.
La demande pour le bois de sciage devrait également croître considérablement, se‐ lon M. Forest, dès que la construction domiciliaire aura à nouveau le vent dans les voiles.
Fait à noter, la vaste majo‐ rité du bois produit dans la région y est aussi transfor‐ mée. Moins de 20 % du bois bas-laurentien est exporté dans une autre région, pro‐ vince ou pays. Il faut qu’il y ait de la compétitivité. On a quatre grandes usines de sciage au Bas-Saint-Laurent et il faut que ça se main‐ tienne comme ça et que les prix soient au rendez-vous. Les industriels le savent, sou‐ ligne M. Forest.
C’est un avantage de maintenir un écosystème économique diversifié dans la région.
Stéphane Forest, directeur général du Syndicat des pro‐ ducteurs forestiers du BasSaint-Laurent
Plus de prévisibilité
Lors du dernier budget provincial, le gouvernement a accordé 147 millions de dol‐ lars sur cinq ans pour amé‐ nager la forêt privée du Qué‐ bec. Généralement, la somme qui leur est accordée est déterminée une année à la fois. C’est la première fois qu’on a une garantie pour les cinq prochaines années, ce qui va permettre aux agences de mise en valeur de la forêt privée de chacune des régions du Québec d'avoir des budgets stables, se réjouit M. Forest.
La somme qui sera accor‐ dée spécifiquement au BasSaint-Laurent n’est pas en‐ core connue, mais en fonc‐ tion du volume de bois pro‐ venant de la région, le Syndi‐ cat s’attend à recevoir envi‐ ron 23 % du budget.
L’organisation devrait en avoir le coeur net d’ici la fin du mois puisque c’est actuel‐ lement la période d’étude des crédits budgétaires à l’As‐ semblée nationale. C’est ici qu’il se fait le plus d'aména‐ gements, donc technique‐ ment, c’est ici qu’il doit y avoir la plus grande part du budget, prône le directeur général du Syndicat des pro‐ ducteurs forestiers du BasSaint-Laurent.