Le transport scolaire sera perturbé par des grèves au cours des prochains jours en Estrie
Le transport scolaire sera perturbé au cours des pro‐ chains jours un peu par‐ tout en Estrie. Les chauf‐ feurs d'autobus des syndi‐ cats de cinq transporteurs seront en grève, ce qui im‐ plique toute une réorgani‐ sation pour de nombreux parents.
Les Centres de services scolaires de la région sont af‐ fectés de façon différente se‐ lon les secteurs et les trans‐ porteurs qui assurent le ser‐ vice. Il y aura beaucoup de cas par cas. Il est donc re‐ commandé de se fier aux communications qui vont être envoyées aux parents.
Pour les écoles du Centre de services scolaire de la Ré‐ gion-de-Sherbrooke, une lettre a déjà été transmise aux familles pour les infor‐ mer qu'il n'y aura pas d'auto‐ bus scolaire du 2 au 7 mai. Le nombre de journées et les dates de grève varient toute‐ fois d'un transporteur à l'autre.
Les chauffeurs de trois transporteurs, soit Autobus de L'Estrie, Autobus Coati‐ cook et Autobus la Sapinière seront quant à eux en grève jeudi et vendredi.
Du côté d’Autobus des Cantons, les journées de grève auront lieu lundi et mardi. Les travailleurs d’Auto‐ bus B. Dion prévoient deux semaines complètes de grève à compter de jeudi.
Dans le transport scolaire, les circuits sont souvent in‐ terreliés avec des transferts, par exemple. Quand un transporteur cesse de rouler, il peut ainsi avoir des impacts sur l'ensemble des trajets.
En tout, plus de 200 cir‐ cuits et 15 000 élèves seront touchés, selon la Confédéra‐ tion des syndicats nationaux (CSN).
Enjeux salariaux
Parmi les revendications des chauffeurs d'autobus, les enjeux salariaux figurent en tête de lice. Les syndicats parlent d'un manque de sé‐ rieux à la table des négocia‐ tions.
Ils affirment que le gou‐ vernement a déjà mis beau‐ coup d'argent dans le trans‐ port scolaire au cours des deux dernières années. Les transporteurs ont reçu des sommes importantes, mais ça ne se reflète pas dans les salaires des chauffeurs, qui gagnent autour de 25 ou 26 $ de l'heure, selon le président de la CSN Estrie, Denis Beau‐ din.
Évidemment qu’on veut s’approcher le plus possible du 30 $ de l’heure afin de faire en sorte qu’ils aient un 25 000 $ par année environ de revenus, indique-t-il.
Ce sont des emplois avec des horaires coupés, ce sont des emplois exigeants. On ne peut pas rester à ces salaireslà. Si on veut sauver ce sec‐ teur d’activité là, il faut abso‐ lument améliorer les condi‐ tions de travail.
Denis Beaudin, président de la CSN Estrie
La CSN croit que les Centres de services scolaires devraient faire pression au‐ près des transporteurs pour que les négociations avancent.
Avec les informations de Marie-Hélène Rousseau