Le Manitoba augmente le nombre de postes de résidents en médecine
Le gouvernement du Mani‐ toba atteint un nombre re‐ cord de placements de rési‐ dents en médecine fami‐ liale dans la province. Cette augmentation permet au gouvernement de respec‐ ter son engagement d'ajou‐ ter 400 postes de médecins dans la province.
Le gouvernement finance davantage de postes de rési‐ dents pour les médecins de famille diplômés, afin d’aug‐ menter le nombre de méde‐ cins dans la province. Cette année, 3705 postes de rési‐ dents ont été pourvus dans le cadre de jumelages de ré‐ sidences en médecine, un nombre sans précédent.
Uzoma Asagwara, mi‐ nistre de la Santé, des Aînés et des Soins de longue durée, et Renée Cable, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Formation profession‐ nelle, annoncent que la pro‐ vince a réussi à pourvoir près de 98 % des places prévues pour les résidences en méde‐ cine.
L'offre d'un plus grand nombre de postes de rési‐ dence en médecine, en parti‐ culier en médecine rurale et nordique, nous permettra de former plus de médecins, ici même au Manitoba, a dit Uzoma Asagwara
L'Université du Manitoba a reçu un soutien financier du gouvernement et a réussi à pourvoir l’ensemble de ses 173 places en résidence de première année.
Le nombre total de 173 cette année représente une augmentation de 17 places, par rapport à l'année der‐ nière. Il s'agit exactement du nombre de résidents de pre‐ mière année et de ceux qui arrivent dans leur pro‐ gramme de résidence, ex‐ plique le doyen du Collège de médecine Max-Rady de l’Uni‐ versité du Manitoba, Peter Nickerson.
Il espère que l’Université du Manitoba aura 190 places disponibles l'année pro‐ chaine.
De son côté, le vice-pré‐ sident des services médicaux pour la région Santé Sud, De‐ nis Fortier, estime que c'est extrêmement important parce qu'il permettra aux gens d'établir un lien avec la province.
[Ces résidents en méde‐ cine familiale ] vont dévelop‐ per des racines dans leur communauté, ils vont déve‐ lopper des relations. Ça les engage de rester au Mani‐ toba au lieu de considérer peut-être d'aller ailleurs, ex‐ plique-t-il en entrevue à l'émission l'Actuel.
Selon lui, l’augmentation des postes de résidence en médecine, en particulier en médecine rurale, est une fa‐ çon idéale de recruter et de retenir les résidents qui de‐ viennent ensuite des méde‐ cins et des médecins de fa‐ mille ou des spécialistes en régions rurales.
Cependant, il soutient que l'un des plus grands défis consiste également à trouver du personnel capable de for‐ mer ces nouveaux résidents.
L'autre problème, c'est qu’on a quand même perdu beaucoup de médecins et ces médecins-là sont aussi les enseignants, soutient M. Fortier.
Il y a une limite à ce qu'on peut accepter dans le pro‐ gramme de résidence, dit-il.
Six places bilingues
Denis Fortier estime que lorsqu'il s'agit de disposer d'un nombre suffisant de médecins bilingues dans la province, il y a encore une la‐ cune.
Du côté de la commu‐ nauté bilingue, on a un manque, dit-il.
Nous avons des postes qui sont pourvus de per‐ sonnes qui sont unilingues anglophones. Alors on aime‐ rait un jour continuer à chan‐ ger ce chiffre pour que ça soit davantage des médecins bilingues.
Denis Fortier, vice-pré‐ sident des services médicaux pour la région Santé Sud
L’ancienne présidente de Doctors Manitoba, la Dre Candice Bradshaw, estime que l'augmentation du nombre de places en rési‐ dence peut avoir des effets durables et très positifs sur le système de santé manito‐ bain.
La pénurie de médecins est une préoccupation ma‐ jeure. Cela fait qu'il y a 200 000 personnes sans médecin de famille au Manitoba.
Candice Bradshaw, an‐ cienne présidente de Doctors Manitoba
Le financement du gou‐ vernement a permis à l’Uni‐ versité du Manitoba d'élargir son programme de résidence en médecine familiale. Celuici est passé de 52 résidents à 72.
Sur les 72 places en mé‐ decine familiale, 42 se trouvent dans des commu‐ nautés rurales ou du Nord, et 14, à Winnipeg, explique le Dr Nickerson. Il ajoute que les diplômés recherchent ces occasions d’apprentissage, qui leur permettent de mieux se familiariser avec le milieu. Par ailleurs, environ six places à pourvoir concernent des postes bilingues.
Peter Nickerson estime que ce type de programme de résidence ainsi que l'aug‐ mentation du nombre de postes de formation dans les centres de formation pour les familles rurales et nor‐ diques permettront d'assurer une formation répondant aux besoins des communau‐ tés .
Cette année, afin d’inté‐ grer des régions qui n’ont ja‐ mais accueilli de résidents en médecine auparavant, deux résidents en médecine fami‐ liale vont dans la ville de Nee‐ pawa, située à 175 km à l'ouest de Winnipeg.
Les médecins résidents entreront en poste cet été.