Financement du transport en commun : Guilbault convoque les maires pour une réunion
La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, convoque les maires res‐ ponsables des sociétés de transport du Québec à une réunion lundi pour parler de transport en commun. Selon nos informations, Québec est prêt à financer la part conjoncturelle des déficits liée à la pandémie et à la baisse d'achalan‐ dage, mais pas la part structurelle des déficits.
Cette invitation de Gene‐ viève Guilbault a été reçue mercredi par les maires, y compris le maire de Québec, Bruno Marchand. Son cabi‐ net confirme avoir reçu la convocation.
Dans une déclaration transmise à Radio-Canada, le cabinet de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, est satisfait de voir que la mi‐ nistre devance cette ren‐ contre attendue depuis long‐ temps. On estime qu'il s'agira d'une réunion déterminante pour continuer d’assurer les services essentiels dans le quotidien de la population.
De son côté, la Ville de
Longueuil souhaite un dia‐ logue constructif dans le but d'accoucher d'un cadre finan‐ cier solide, pérenne et prévi‐ sible pour les sociétés de transport.
Le cabinet du maire de La‐ val Stéphane Boyer abonde dans le même sens. Dans une déclaration, son cabinet soutient qu'il avait demandé cette rencontre en mars. Les dernières semaines, a-t-on ajouté, ont mis la lumière sur la nécessité de se parler sur les enjeux à court terme et les réformes structurelles à
long terme.
La ministre Guilbault sous le feu des critiques
La ministre Guilbault s'est retrouvée sous le feu des cri‐ tiques, la semaine dernière, quand elle a mentionné, lors de l'étude des crédits de son ministère, que l'État n'avait pas à gérer le transport col‐ lectif.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, avait notam‐ ment réfuté les propos de la ministre. Oui, le transport collectif est une mission de l'État, pour des raisons évi‐ dentes, a plaidé la mairesse de Montréal, qui a entre autres évoqué les cibles de réduction des gaz à effet de serre (GES) du gouvernement Legault. Le premier émetteur de GES, ce sont les voitures et les camions, a-t-elle souli‐ gné.
Le maire de Québec, Bruno Marchand, a quant à lui été plus cassant, affirmant devant les journalistes n'avoir pas confiance en Mme Guilbault, parce qu'il n'y a pas de vision qui émane de là.
Devant ce tollé, la ministre a dû clarifier ses propos. Se‐ lon Geneviève Guilbault, bien que le soutien au transport collectif soit une mission de l'État, il ne revient pas à Qué‐ bec d'en assumer la gestion.
Le premier ministre Fran‐ çois Legault avait appuyé sa ministre. Ça fait assez long‐ temps que je suis en poli‐ tique pour savoir que, pour les maires, c'est toujours plus facile d'aller quêter à Québec que d'aller faire le ménage dans leurs dépenses, a-t-il in‐ diqué.
Avec les informations de Sébastien Bovet, Audrey Pa‐ ris et Marie-Josée PaquetteComeau