Campements propalestiniens : l’Ontario renvoie les universités à la police
Au deuxième jour du cam‐ pement propalestinien à l'Université de Toronto, la ministre ontarienne des Collèges et Universités, Jill Dunlop, dit qu'elle « s'at‐ tend à ce que les établisse‐ ments postsecondaires col‐ laborent avec les forces de l’ordre » et prennent des « mesures appropriées ».
Dans une déclaration écrite, la ministre du gouver‐ nement de Doug Ford sou‐ tient que les campements comme celui à l'Université de Toronto constituent une « in‐ fraction à la loi ».
Comme pour toute autre infraction à la loi, nous nous attendons à ce que les éta‐ blissements postsecondaires collaborent avec les forces de l’ordre et les services de sécu‐ rité des campus pour donner suite à tout incident lié à la haine ou au racisme, tout type de campements ou d’oc‐ cupations non autorisés, ainsi que toute forme de dis‐ crimination dans leurs lo‐ caux, peut-on lire dans la dé‐ claration de la ministre Dun‐ lop.
Sans appeler la police à déloger les manifestants, comme l'a fait le premier mi‐ nistre François Legault pour le campement à l'Université McGill à Montréal, Mme Dun‐ lop n'est pas prête à tolérer les campements.
Les présidences des col‐ lèges et des universités se sont engagées auprès du gouvernement à travailler ac‐ tivement avec leurs équipes pour mettre en place des mesures appropriées.
Jill Dunlop, ministre des
Collèges et Universités de l'Ontario
Elle ne donne pas de dé‐ tails sur la nature des me‐ sures à adopter.
Ces mesures ont pour ob‐ jectif d’assurer la sécurité et le bien-être de la population étudiante, du corps professo‐ ral et du personnel, tout en assurant la continuité de l’ap‐ prentissage et la participa‐ tion, sans entrave, des étu‐ diantes et des étudiants à la cérémonie de remise des di‐ plômes, explique-t-elle.
À l'Université de Toronto, la collation des grades est prévue pour juin.
Les étudiants ont le « droit » de manifester, dit Olivia Chow
La mairesse de Toronto, Olivia Chow, dit « com‐ prendre les émotions » que suscite le conflit armé au Proche-Orient et le besoin des étudiants de « s'exprimer », sans se prononcer sur une possible intervention poli‐ cière.
Mme Chow rappelle que les étudiants ont le « droit » de manifester en vertu de la Charte canadienne. Pourvu que ce soit fait sans haine, pacifiquement et respectueu‐ sement et sans haine, pré‐ cise-t-elle.
Dans le cas de l'Université de Toronto, c'est un espace privé, ajoute-t-elle. Il revient à l'Université de Toronto de dé‐ terminer son arrangement avec la police en matière de sécurité.