Le bas niveau du lac Kénogami pourrait entraîner une baisse de production d’électricité

La faible quantité de préci‐ pitations reçue dans les derniers mois à Saguenay pourrait entraîner une baisse de la production d’électricité sur les bar‐ rages du lac Kénogami.

L’entreprise Elkem Métal et l’organisme Hydro-Jon‐ quière produisent de l’éner‐ gie avec l’eau du lac qui se jette dans la rivière aux Sables et dans la rivière Chi‐ coutimi en traversant les bar‐ rages Portages-des-Roches et Pibrac.

Mais la sécheresse qui touche le lac Kénogami, due aux maigres apports en ruis‐ sellement, force Québec à re‐ tenir l’eau du bassin.

La semaine dernière, on a réduit nos débits évacués du lac au minimum pour tenter de favoriser le remplissage, note l'ingénieur à la gestion des opérations à la direction générale des barrages du mi‐ nistère de l'Environnement, la Lutte contre les change‐ ments climatiques, la Faune et les Parcs, Charles Poirier.

Bien qu’on tente de rem‐ plir le réservoir, on ne le rem‐ plit pas aussi vite qu’on le souhaiterait. On a une situa‐ tion un peu atypique, mais on s’ajuste, ajoute-t-il.

Difficile de prédire

Pour le moment, la situa‐ tion chez Hydro Jonquière n’a rien d’alarmant, selon le conseiller municipal Jimmy Bouchard. Ce qu’on voit pré‐ sentement, ce sont des dé‐ bits qui sont standards, même si on les a diminués un petit peu.

Les choses pourraient toutefois se compliquer si l’été s’avère sec. C’est difficile de prédire ce qui va se pas‐ ser au courant de la saison. Si les débits étaient plus faibles tout au long de la sai‐ son, évidemment, ça génére‐ rait des productions élec‐ triques un peu plus faibles, poursuit-il.

De son côté, le directeur d’Elkem Métal, Charles Trem‐ blay, soutient que le minis‐ tère est ouvert à la discus‐ sion et qu’il est en contact avec les entreprises tou‐ chées.

Quand il y a moins d’eau à turbiner, l’usine de produc‐ tion de ferrosilicium achète de l’électricité à Hydro-Qué‐ bec, engendrant du même coup des dépenses supplé‐ mentaires.

Le lac Kénogami doit at‐ teindre une hauteur de 163,5 cm d’ici le 15 juin, selon les critères établis par Québec, et l'ingénieur Charles Poirier croit que cette cible demeure réaliste.

Avec les informations de Claude Bouchard