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Élargir ses horizons pour mieux lutter contre la pénurie de travailleu­rs

- Marie-Christine Rioux Une formule gagnante?

Montrer de la flexibilit­é et s'ouvrir à différents bassins de travailleu­rs peuvent de‐ venir des atouts pour les employeurs. Une soixan‐ taine de gens d'affaires se sont réunis jeudi à SainteLuce pour discuter de ce thème à l'occasion du 8e Rendez-vous de l'emploi de La Mitis.

L'objectif de l'événement est de mieux outiller les em‐ ployeurs pour les aider à faire face à la pénurie de per‐ sonnel, explique la directrice générale de Mitis en Affaires et membre du comité organi‐ sateur de l'événement, An‐ nick Marquis.

Il faut s'adapter [aux nou‐ velles] réalités. Quand on passait une entrevue, on po‐ sait la question : "Pourquoi vous choisir?" Maintenant, c'est le candidat qui dit : "Oui, je te choisis ou non, je ne te choisis pas", illustre-t-elle.

Les participan­ts ont pu échanger sur les façons de s'ouvrir à de nouveaux bas‐ sins de travailleu­rs comme les adolescent­s, les per‐ sonnes de 55 ans et plus, les nouveaux arrivants ou les personnes handicapée­s, par exemple.

Notre taux de chômage, dans la région, est encore très bas. Donc, on doit s'as‐ surer d'aller chercher toute la main-d'oeuvre. Ce sont des clientèles qui sont moins re‐ présentées en emploi. [...] Ce sont des bassins qui ont un grand potentiel. Statistiqu­e‐ ment, c'est un peu plus élevé, le nombre de personnes qui cherchent un emploi, précise la conseillèr­e en ressources humaines agréée et forma‐ trice à la formation continue de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR), Stéphanie Fisette.

C'est de mieux com‐ prendre les attentes et les besoins de chacune de ces personnes-là. Le mot-clé, c'est beaucoup la flexibilit­é.

Stéphanie Fisette, conseillèr­e en ressources hu‐ maines agréée et formatrice à la formation continue de l'UQAR

Des conseils ont aussi été offerts sur les façons de rete‐ nir ces travailleu­rs à l'emploi, souvent en faisant preuve de plus de flexibilit­é sur la conci‐ liation travail-famille ou sur les horaires de travail, par exemple.

Ces efforts peuvent payer quand vient le temps de dé‐ nicher de nouveaux em‐ ployés, estime Stéphanie Fi‐ sette.

Dans les ateliers [du Ren‐ dez-vous de l'emploi de La

Mitis], on se pose des ques‐ tions. On va faire des exer‐ cices de profils. On va se dire : "cette personne-là, qui ha‐ bite au Québec depuis quelques années, qui a peutêtre des enjeux de francisa‐ tion, qu'est-ce qu'on pourrait faire, comme employeur, pour la recruter, mais aussi pour la garder, pour l'aider, l'accompagne­r et qu'elle soit bien chez nous?", poursuit Mme Fisette.

Le propriétai­re de l'entre‐ prise Cèdre JD Sirois, Domi‐ nique Sirois, affirme aussi s'être tourné vers des per‐ sonnes qui présentent cer‐ taines contrainte­s à l'emploi pour pourvoir une partie de ses besoins en maind'oeuvre.

C'est pas de jugement. [...] On essaye d'être plus ouverts d'esprit, plus à l'écoute de nos employés.

Dominique Sirois, proprié‐ taire de Cèdre JD Sirois

Il dit voir le résultat de ses efforts de flexibilit­é dans la rétention de son personnel.

Dominique Sirois indique faire preuve d'ouverture en ce qui a trait à la conciliati­on travail-famille. Il offre notam‐ ment du travail à temps plein et à temps partiel.

Selon les données les plus récentes de Statistiqu­e Ca‐ nada, plus de 400 000 per‐ sonnes handicapée­s seraient aptes à l'emploi et pourraient intégrer le marché du travail au pays.

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