Des étudiants en santé à la rencontre des jeunes de Uashat mak Maniutenam
Ateliers sur les saines habi‐ tudes de vie, découvertes des différentes professions de la santé et rencontres avec de futurs diplômés in‐ nus et allochtones en santé et services sociaux. C'est ce qui attend les jeunes des écoles primaires et secon‐ daires de Uashat mak Mani-utenam mercredi et jeudi à l'occasion des miniécoles de la santé de l'Uni‐ versité Laval.
Une vingtaine d’étu‐ diantes en sciences infir‐ mières, ergothérapie, physio‐ thérapie, kinésiologie, méde‐ cine dentaire, pharmacie, or‐ thophonie, nutrition, psycho‐ logie et travail social sont de passage pour la première fois dans la communauté in‐ nue.
Le projet, qui est inspiré d'une initiative du Dr Stanley Vollant, a pour but d’inspirer les jeunes des communautés des Premières-Nations, de contrer le décrochage et de favoriser la persévérance scolaire. Des projets de miniécoles ont aussi été réalisés par le passé à Pessamit, Ma‐ timekush-Lac John, Unamen Shipu et Pakua Shipi.
Le conseiller pédagogique Premières Nations à l'Univer‐ sité Laval, Henri Cyr, indique qu'il s'agit d'un événement à plusieurs volets, souhaitant offrir davantage d'options pour les jeunes de la commu‐ nauté.
Il y a le volet kiosque qui sert à présenter les diffé‐ rentes professions de la santé grâce à des activités qui sont plaisantes à faire pour les jeunes et on offre des ateliers directement dans les classes qui s'adaptent vraiment à chaque groupe d’âge sur dif‐ férentes saines habitudes de vie, explique-t-il.
Des ateliers sur l’alimenta‐ tion, les premiers soins, la santé mentale, la sexualité ainsi que les drogues et l’al‐ cool sont offerts aux jeunes.
Promouvoir la pratique dans les communautés au‐ tochtones
En plus d’encourager les jeunes à adopter de saines habitudes de vie, les miniécoles des sciences de la santé offrent une rencontre privilégiée aux étudiants de l’Université Laval avec les membres de la communauté et les professionnels de la santé.
La vingtaine d'étudiants aura d'ailleurs l’occasion de visiter le Centre de santé et de services sociaux Uauitshi‐ tun.
L'étudiante au doctorat en médecine Roxane Côté es‐ time que cette occasion lui permet de se sensibiliser à la réalité des Premières-Nations tout en renforçant ses com‐ pétences culturelles.
Ce sont des rencontres riches qui nous permettent de vraiment comprendre la réalité des jeunes.
Roxane Côté, étudiante au doctorat en médecine à l'Uni‐ versité Laval
Les professionnels de la santé viennent souvent pour prêter main forte, mais ils ne restent pas longtemps. Le fait d’avoir des profession‐ nels qui veulent rester dans les communautés et des étu‐ diants innus qui souhaitent y retourner, c'est sûr que ce serait positif pour le système, explique l’étudiante.