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Une oeuvre de Frank Polson dévoilée à l’école La Source de Rouyn-Noranda

- Marie-Hélène Paquin

Une oeuvre de l'artiste ani‐ chinabé Frank Polson a été dévoilée à l'école secon‐ daire La Source de RouynNoran­da le 2 mai, devant quelques dizaines d'élèves.

En novembre dernier, l'ar‐ tiste peintre et le conteur Pierre Labrèche ont passé une semaine dans la biblio‐ thèque de l'école sous le thème de la communicat­ion entre Autochtone­s et nonAutocht­ones.

Chaque année avec les élèves, on travaille avec la Journée des Autochtone­s à la fin du mois de septembre, explique la directrice de l'école La Source, Marlène Landry. On a essayé de tra‐ vailler sur la communicat­ion entre les deux peuples, M. Polson y tenait énormément. D'ailleurs, quand on a discuté avec M. Polson, on a essayé de voir avec lui la toile qu'il voulait faire, et c'était vrai‐ ment le chemin, le chemin des Autochtone­s et non-Au‐ tochtones, la collaborat­ion qu'on pouvait avoir, alors je trouvais ça très opportun.

Des élèves de troisième secondaire ont par la suite peint des toiles inspirées des Sept Grands-Pères, des va‐ leurs enseignées dans la culture anichinabé­e, et com‐ posé des textes dans leur cours de français.

Élève de troisième secon‐ daire en concentrat­ion Arts plastiques plus, Alexie Gau‐ thier a beaucoup appris de cette expérience.

C'était vraiment une expé‐ rience enrichissa­nte, avec les Sept Grands-Pères, ce sont de belles valeurs qui sont ex‐ pliquées et c'est tellement beau la façon dont c'est imagé, et de le dessiner après, ça aide à le com‐ prendre. C'est surtout cette partie-là que j'ai retenue, mais aussi voir tous les ef‐ forts qu'on peut mettre dans une peinture, parce qu'on a vraiment beaucoup travaillé sur nos peintures, et on a tous réussi à se pousser plus loin, souligne-t-elle.

Après avoir passé une se‐ maine à collaborer avec

Frank Polson et à offrir des ateliers aux élèves, le conteur Pierre Labrèche espère avoir laissé une trace chez les jeunes, malgré que le conte soit un art immatériel.

La jeunesse est belle, et quand on vient dans les écoles comme je l'ai fait ici et comme je le fais ailleurs aussi, on s'aperçoit qu'il y a une énergie, qui est diffé‐ rente de celle qu'on avait quand on était jeunes, mais il y a une belle énergie et il y a un désir d'aller vers l'avant aussi, et de participer à des projets collectifs comme ce‐ lui-là, ça démontre ça, af‐ firme-t-il.

Rosalie Robert, elle aussi élève de troisième secon‐ daire en arts plastiques, s'est montrée très émue lors du dévoilemen­t de l'oeuvre jeudi.

C'était vraiment in‐ croyable, ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas vue. Nous, on a vu [M. Polson] tra‐ vailler de A à Z, partir de rien et, en nous parlant, peindre, expliquer tout le processus, chaque petit détail qui a une importance. Voir le projet ter‐ miné, ça le concrétise, ça montre que tout ce travail-là a une fin, témoigne-t-elle.

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