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Le Manitoba utilisera les fonds d’un règlement pour financer un bâtiment d’Action cancer

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Le premier ministre du Ma‐ nitoba, Wab Kinew, a an‐ noncé que la province utili‐ sera les fonds provenant d’un fonds de règlement pour financer un nouveau bâtiment d’Action cancer, ainsi que d’autres mesures de prévention. Ce fonds provient d’une poursuite judiciaire lancée contre les entreprise­s de tabac JTIMacdona­ld, Rothmans, Benson & Hedges et Impe‐ rial Tobacco Canada.

Wab Kinew estime que le montant du premier paie‐ ment serait de plusieurs mil‐ lions de dollars. Bien qu’il n’est pas encore clair quand la province recevra cet ar‐ gent, le premier ministre ma‐ nitobain croit que le premier paiement devrait se faire soit plus tard cette année ou au début de 2025.

Le gouverneme­nt fédéral s’occupe de cette affaire pour l’instant, mais nous nous at‐ tendons à recevoir plusieurs paiements au fil du temps, at-il indiqué.

Le gouverneme­nt néo-dé‐ mocrate a pris connaissan­ce de ce règlement de fonds, peu de temps après son en‐ trée au pouvoir et attend d’avoir plus de détails.

En 2012, le Manitoba a re‐ joint d’autres provinces pour intenter une action en justice contre des entreprise­s de ta‐ bac dans le but de récupérer des sommes d'argent inves‐ ties dans les soins aux ma‐ lades du tabagisme au fil des années.

Cet argent aidera le gou‐ vernement néo-démocrate à respecter sa promesse élec‐ torale de bâtir un nouveau quartier général pour Action cancer Manitoba. Selon les estimation­s du NPD, ce pro‐ jet pourrait coûter 350 mil‐ lions de dollars.

Je m’attends à utiliser cet argent pour bâtir une nou‐ velle installati­on pour Action cancer, indique Wab Kinew. Mais, nous aurons aussi des ressources pour financer des initiative­s de prévention, ainsi que la recherche pour faire en sorte que les Manito‐ bains ont le meilleur traite‐ ment possible dans notre province pour combattre le cancer.

Avec les informatio­ns de Gavin Axelrod et Ian Froese

bliques à venir dans l’année. Ça permet aux citoyens et aux organisati­ons de mieux se préparer parce qu’ils savent exactement ce qui s’en vient, dit-il.

M. Gagné déplore qu’il n’y ait pas de lien direct entre le service d’urbanisme et les as‐ sociations de résidents, comme il en existe avec le service des loisirs. Sans canal de la sorte, il affirme qu’il est très difficile d’obtenir une col‐ laboration lorsqu'arrivent des dossiers importants qui touchent le développem­ent du territoire et de l’urba‐ nisme.

Une première associa‐ tion de résidents naît dans Buckingham

De nombreux résidents du secteur de Buckingham, dans l’est de Gatineau, n’ont toujours pas digéré le chan‐ gement de zonage en 2021. À l’époque, de nouvelles grilles de zonage ont été autorisées dans tous les secteurs de la ville, en passant par des consultati­ons publiques.

Cependant, l’absence d’une associatio­n de rési‐ dents dans le secteur fait dire à plusieurs que des règle‐ ments semblent avoir été adoptés sans protéger le côté patrimonia­l de l’avenue de Buckingham.

Le manque de directives quant à l’implantati­on d’im‐ meubles à logements sur cette artère avec, principale‐ ment, des maisons unifami‐ liales est critiqué depuis. Ceci a mené à la création, à la fin avril, de la nouvelle Associa‐ tion des résidents et rési‐ dentes de Buckingham (ARB).

À Buckingham, on a seule‐ ment qu’un conseiller, fait re‐ marquer Nicole Robitaille­Carrière, l’une des membres derrière la nouvelle associa‐ tion. Quand il veut convaincre les 18 autres, il est seul, alors s’il a la force d’une associatio­n derrière lui, ça va aider à passer le mes‐ sage.

L’ARB s’est dotée de nom‐ breux objectifs, comme celui de protéger l’identité du sec‐ teur tout en préservant ses traditions et son histoire, en accompagna­nt les citoyens auprès des autorités locales et régionales, et en infor‐ mant les citoyens sur leurs droits, obligation­s et respon‐ sabilités, pour encourager une participat­ion active et éclairée.

S’il y a seulement quatre ou cinq résidents mécon‐ tents, ils sont plus frileux, af‐ firme Mme Robitaille-Car‐ rière. Mais avec une associa‐ tion, ils vont sentir que c’est plus facile d’être engagé.

Les citoyens veulent être consultés en amont, constate le maire

Aux yeux du maire de Ga‐ tineau, Daniel Champagne, la participat­ion citoyenne est au coeur de la réflexion poli‐ tique, surtout au palier muni‐ cipal en 2024.

La Ville a mené une soixantain­e de consultati­ons citoyennes en présentiel et en ligne en 2023. Une dou‐ zaine ont été menées jusqu’à présent cette année pour près d’une trentaine de pro‐ jets, notamment pour l’amé‐ nagement du parc Central dans le quartier du Plateau ou encore pour le projet d'agrandisse­ment de la Bi‐ bliothèque Guy-Sanche.

Gatineau s’est également dotée, dans les dernières an‐ nées, d’un Comité de travail en matière de participat­ion citoyenne. Son mandat est de mettre à jour le Cadre de référence en matière de par‐ ticipation des citoyens aux af‐ faires municipale­s et ainsi améliorer la façon dont la Ville inclut les citoyens dans les prises de décisions.

Daniel Champagne fonde beaucoup d’espoir sur les idées qui émaneront de ce comité, afin que l’administra‐ tion de la ville et le conseil municipal aient de meilleurs échanges avec les citoyens.

La gestion d’une munici‐ palité a évolué au cours des dernières années, constate M. Champagne. Le maire dit voir que les Gatinois veulent être consultés davantage en amont pour des projets qui touchent leur milieu de vie.

Il soutient que le volet so‐ cial des grands dossiers comme le transport, le loge‐ ment et le développem­ent prend de plus en plus de place, d’où l’importance selon lui de faire davantage une place aux citoyens dans la ré‐ flexion municipale.

Différente­s visions au‐ tour de la table du conseil municipal

Dans les dernières an‐ nées, des conseiller­s munici‐ paux ont amené à la table des pistes de solutions pour faciliter la participat­ion ci‐ toyenne.

En accord sur de nom‐ breux dossiers, les élus des districts d’Aylmer, Steven Boi‐ vin, et de Buckingham, Ed‐ mond Leclerc, souhaitent la création de conseils d’arron‐ dissement, semblables à ceux d’autres villes comme Sherbrooke et Longueuil. Les deux hommes ne cachent pas leur volonté de former une équipe en vue des élec‐ tions municipale­s de 2025 pour amener cette idée de l’avant.

Il n’y en a plus de place pour Buckingham au conseil municipal de Gatineau quand on traite d’enjeux locaux en profondeur , souligne M. Le‐ clerc. Selon leur concept, les conseils prendraien­t des dé‐ cisions spécifique­s à leur sec‐ teur. Lorsqu’on parle, surtout en urbanisme, de démolition, de dérogation­s mineures ou de développem­ent écono‐ mique local, c’est aux élus du secteur de prendre des déci‐ sions.

Du côté des élus d’Action Gatineau, on plaide pour la fondation d’un office de consultati­on publique, qui agirait comme une entité in‐ dépendante pour mener les consultati­ons.

Les citoyens ont soif de participer, d’en savoir plus sur les mécanismes de leur ville, constate la conseillèr­e Isabelle N. Miron. Quand c’est la ville ou le promoteur qui mène les consultati­ons, ça manque un peu d’objecti‐ vité, dit-elle.

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