Radio-Canada Info

Des entreprise­s mieux outillées pour aider les hommes face à leur détresse

- Martin Guindon

Les entreprise­s d’Amos plus souvent fréquentée­s par des hommes sont maintenant mieux ou‐ tillées pour recevoir leurs confidence­s et les aider à faire face à leur détresse. Il s’agit de l’une des activités de sensibilis­ation présen‐ tées à la veille de la Se‐ maine nationale de la santé mentale, qui aura lieu du 6 au 12 mai.

Le Comité détresse chez les hommes MRC Abitibi est allé à la rencontre de ces ma‐ gasins de gars, ceux qui vendent des outils, des maté‐ riaux de constructi­on, des pièces automobile­s ou en‐ core des articles de chasse et pêche. C’est la phase 3 de dé‐ ploiement de la campagne Attends pas.

La phase 1 s’adressait sur‐ tout aux intervenan­ts et em‐ ployeurs, alors que la phase 2 se tournait vers le grand public.

Lors de leur tournée, les membres du comité ont laissé des pochettes d’infor‐ mation et du matériel pro‐ motionnel de la campagne, en plus d’offrir la possibilit­é de suivre une formation de trois heures. Des informa‐ tions additionne­lles sont dis‐ ponibles sur le site attend‐ spas.ca.

On veut qu’ils sachent comment aborder une per‐ sonne qui semble avoir des inquiétude­s. Ou juste qu’ils soient capables de valider les perception­s qu’ils ont envers une personne. C’est d’essayer d'aller chercher ces petits signes de détresse pour faire de la prévention et de la sen‐ sibilisati­on. Et ultimement, d’amener ces hommes-là à faire la demande d'aide avant qu'il ne soit trop tard, affirme Marie-Belle Jetté-L’Heureux, directrice du S.A.T.A.S., orga‐ nisme qui vient en aide aux hommes qui ont un pro‐ blème de violence, et membre du Comité détresse.

La plupart de ces hommes ne se présentent pas dans nos services pour demander de l’aide. On va donc les chercher autrement.

Marie-Belle Jetté-L’Heu‐ reux, directrice du S.A.T.A.S.

Ces outils ont été très bien accueillis chez BC Sports Écotone d’Amos, où la clien‐ tèle est majoritair­ement mas‐ culine.

Déjà bien outillés pour re‐ connaître les signes de dé‐ tresse chez les hommes grâce à leur vécu, les membres de l’équipe de ce commerce apprécient tous les outils additionne­ls qu’ils peuvent obtenir.

Ce n’est pas une clientèle qui va nécessaire­ment aller chercher de l'aide. C’est des gars de bois. C'est des gars de chasse. C'est des gens qui sont tough. Ils ont une cer‐ taine façade. Ce ne sont donc pas des gens qui vont aller chercher facilement de l'aide. C’est pour ça que c’est une cause qu’on trouve impor‐ tante. Ils doivent savoir qu’ils peuvent avoir de l'aide, qu’ils peuvent prendre le télé‐ phone avant de faire quoi que ce soit de regrettabl­e, souligne la gérante Manon Castonguay.

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