Plaie de lit fatale à Saint-Jérôme : l’hôpital met en oeuvre des correctifs

Daniel Boily, Davide Gentile Le CISSS des Laurentides prend de premières me‐ sures pour corriger les fa‐ çons de faire à l’urgence de l’Hôpital de Saint-Jérôme afin d’éviter que des pa‐ tients qui ont un handicap physique se retrouvent avec des plaies de pression.

Le drame vécu par feu Normand Meunier, un tétra‐ plégique aux prises avec une plaie de lit majeure après avoir passé 96 heures sur une civière à l’Hôpital de Saint-Jérôme, avait suscité de vives réactions.

Après un séjour à l’ur‐ gence de cet hôpital au mois de janvier à cause d'un virus respiratoire, il en était res‐ sorti avec une plaie de lit ma‐ jeure au fessier. Ce trou béant aurait pris plusieurs mois à cicatriser si toutes les conditions nécessaires avaient été réunies, selon les experts consultés.

À 66 ans, M. Meunier avait confié préférer mettre un terme à ses souffrances phy‐ siques et psychologiques en recourant à l’aide médicale à mourir. Cet homme était pa‐ ralysé des bras et des jambes depuis 2022 à la suite d’une lésion de la moelle épinière.

Pour éviter qu'une telle si‐ tuation se reproduise à l'Hô‐ pital de Saint-Jérôme, plu‐ sieurs mesures ont été prises ces dernières semaines, a ap‐ pris Radio-Canada.

La première chose qu'on a travaillée [...], c'est tout ce qui concerne le développement des compétences pour notre personnel infirmier en soins de plaies, explique le direc‐ teur des soins infirmiers au CISSS des Laurentides, Steve Desjardins.

Concrètement, on est à former 26 infirmières res‐ sources dans nos différentes unités de l'Hôpital de SaintJérôme.

Steve Desjardins, direc‐ teur des soins infirmiers au CISSS des Laurentides

Cette mesure vise notam‐ ment à s’assurer qu’un nombre suffisant d’infir‐ mières aient les connais‐ sances nécessaires compte tenu des mouvements de personnel d’un département