Lululemon ferait l’objet d’une enquête du Bureau de la concurrence, selon Stand.earth
L'organisme de défense de l'environnement Stand.earth indique que l’entreprise Lululemon fe‐ rait l’objet d’une enquête officielle de la part du Bu‐ reau de la concurrence du Canada. Stand.earth ac‐ cuse la société de vête‐ ments de sport vancouvé‐ roise de faire de l’écoblan‐ chiment.
En février dernier, Stand.earth avait demandé au Bureau de la concurrence du Canada d’enquêter sur les affirmations de l’entreprise Lululemon selon lesquelles elle agit pour lutter contre les changements climatiques.
Les représentants de Stand.earth ont été informés à la fin de la semaine der‐ nière par le Bureau de la concurrence du Canada qu'il avait officiellement ouvert une enquête à l’encontre de Lululemon, à la suite d'une plainte déposée par l'organi‐ sation de défense de l'envi‐ ronnement qui allègue que l'entreprise de vêtements trompe ses clients au sujet de son impact environne‐ mental, a déclaré Stand.earth dans un communiqué en‐ voyé à Radio-Canada/CBC.
Le Bureau de la concur‐ rence du Canada n’avait pas répondu aux questions de Radio-Canada/CBC au mo‐ ment de la publication de cet article.
Stand.earth critique no‐ tamment la campagne de Lu‐ lulemon, lancée en 2020, dans laquelle l’entreprise dit vouloir réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
À lire et à écouter :
Le fondateur de Lulule‐ mon donne 100 M$ pour pré‐ server la nature de la C.-B. L’organisme Stand.earth dé‐ nonce des pratiques de Lulu‐ lemon
Une ambition que l’on re‐ trouve dans le rapport d'im‐ pact 2022 de Lululemon. On y lit que l'entreprise vise une série d'objectifs en matière d'action climatique d'ici 2030, entre autres une réduction de 60 % de ses émissions pour la catégorie 3 des opé‐ rations, soit la fabrication et l'expédition de vêtements à l'échelle mondiale.
Le même rapport montre toutefois que les émissions totales pour ces opérations ont atteint près de 1,7 million de tonnes, contre environ 830 000 tonnes en 2020.
La carboneutralité en ligne de mire
L’entreprise avait égale‐ ment dit en 2020 vouloir in‐ vestir et développer des par‐ tenariats pour développer des matériaux plus durables.
L'année dernière, Lulule‐ mon s'est associée à une en‐ treprise pour créer des vête‐ ments à partir de nylon et de polyester recyclés. Mais Stand.earth affirme que de nombreux produits de l'en‐ treprise continuent d'être fa‐ briqués avec du polyester ou du nylon, deux matériaux fa‐ briqués à partir de combus‐ tibles fossiles.
Les clients de Lululemon du monde entier doivent connaître les impacts réels que l’entreprise a en ce qui a trait à la pollution, et non la version "éco-blanchie" avec laquelle ils vendent leurs pro‐ duits, a déclaré dans un com‐ muniqué Todd Paglia, direc‐ teur général de Stand.earth.
Un porte-parole de Lulule‐ mon avait déclaré précédem‐ ment à Radio-Canada/CBC que l'entreprise s'efforce de créer une industrie plus du‐ rable et qui s'attaque aux graves conséquences du changement climatique.
Il avait ajouté que Lulule‐ mon souhaite atteindre la carboneutralité d’ici 2050.