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Halifax envisage des moyens d’encourager la conversion de bureaux en logements

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Les autorités municipale­s d’Halifax, en NouvelleÉc­osse, envisagent des me‐ sures pour inciter l’indus‐ trie de la constructi­on à convertir plus d’anciens bu‐ reaux en logements.

Halifax prépare un pro‐ gramme pilote depuis l’en‐ tente conclue avec le gouver‐ nement fédéral l’automne dernier afin de recevoir du fi‐ nancement du Fonds pour accélérer la constructi­on de logements.

Nous n’avons pas de crise de bureau, nous avons une crise du logement. Convertir des bureaux vides en loge‐ ments qui trouveront pre‐ neurs dès qu’ils seront termi‐ nés me semble être une bonne idée, affirme le conseiller municipal Waye Mason.

Il est question de conver‐ tir deux ou trois immeubles grâce à une petite partie du financemen­t fédéral de 79 millions de dollars, selon M. Mason.

Waye Mason estime que ce serait avantageux à la fois pour les futurs locataires qui auraient accès rapidement à de nouveaux logements et pour l’environnem­ent parce qu’on éviterait ainsi de démo‐ lir d’anciens immeubles et d’éliminer une grande quan‐ tité de débris.

Le taux du marché s’appli‐ querait à ces logements.

Nous aimerions bien sûr voir plus d’investisse­ment fé‐ déral et provincial dans le lo‐ gement à prix abordable. Mais nous avons besoin de ces conversion­s, et parce qu’il peut être coûteux de convertir des bureaux, ce n’est peut-être pas le meilleur endroit pour des logements abordables, explique Waye Mason.

Un programme de sub‐ vention pourrait encourager des changement­s rapides au centre-ville, selon lui.

Déjà beaucoup de conversion­s d’immeubles à Halifax

Halifax se distingue déjà en matière de conversion d’immeubles par habitants à l’échelle nationale, selon la directrice de l’Institut urbain du Canada, Jennifer Barrett.

Nous voyons plus de conversion­s d’anciens bu‐ reaux à Halifax que dans toute autre ville au Canada, souligne Jennifer Barrett.

C’est notamment parce que la demande pour le loge‐ ment est plus élevée que celle pour des bureaux. Mme Barrett ajoute qu’Halifax a modifié ses exigences et que certains constructe­urs dans la ville sont polyvalent­s.

Les concepteur­s nous ont dit que n'importe quel bâti‐ ment peut être converti. Ce n'est qu’une question de ni‐ veau de complexité, dit-elle.

L’Institut urbain du Ca‐ nada dénombre la conver‐ sion terminée ou en cours de 300 à 400 logements à Hali‐ fax et il estime qu’il pourrait y en avoir 500 de plus.

Le taux d’inoccupati­on des bureaux au centre-ville d’Halifax est d’environ 18 % à l’heure actuelle, selon l’entre‐ prise immobilièr­e CBRE qui a récemment publié son rap‐ port sur le marché canadien du bureau au premier tri‐ mestre de 2024.

Elle conclut, entre autres, que des entreprise­s quittent leurs anciens bureaux au centre-ville pour s’installer dans de nouveaux im‐ meubles, et que la conver‐ sion d’anciens immeubles en logements gagne du terrain.

D’après un reportage de Shaina Luck, de CBC

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