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« Il était temps qu’on y aille »: le reste des pêcheurs de la zone 23 prennent la mer

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La pêche au homard a dé‐ buté dans les sous zones B, C et D de la zone 23, au Nouveau-Brunswick, di‐ manche matin.

Selon l'Union des pê‐ cheurs des Maritimes, c'est quelque 500 pêcheurs qui ont pris la mer dans une zone qui s'étend de GrandeAnse à Escuminac.

Leurs collègues de la zone 23a, une zone dans la région Chaleur qui s'étend de New Mills à Stonehaven, ont pris la mer le 1er mai.

Dimanche matin, les pê‐ cheurs à Escuminac ont pris la mer par un temps bru‐ meux, vers 6 h, marquant le coup d'envoi d'une nouvelle saison.

À 5 h 30, une centaine de casiers étaient déjà entassés sur le bateau de Justine Mar‐ tin, amarré au quai d'Escumi‐ nac. La capitaine attendait le départ avec impatience et avait hâte de prendre la mer avec son équipage.

[Je suis] excitée, il est temps, il est temps qu’on y aille, a-t-elle dit.

Justine Martin prévoit son premier débarqueme­nt un peu plus tard dans la jour‐ née.

Elle espère faire une bonne pêche qu’elle vendra à bon prix, un prix d’ailleurs qu’elle a hâte de connaître.

Ça m’a été dit, ça com‐ mence à 8 $, relate-t-elle. C’est raisonnabl­e.

On va espérer une belle saison

Interrogée à savoir si le prix cette année sera raison‐ nable, la conseillèr­e aux pêches à l’Union des pê‐ cheurs de Maritimes (UPM), Lyne Robichaud, reste vague.

Avec maintenant les pêches d’appâts qui sont pra‐ tiquement fermés et les coûts d’opération qui sont plus élevés que les années précédente­s, ça va être vrai‐ ment aux pêcheurs de dire si le prix est raisonnabl­e ou pas pour eux, dit-elle.

À savoir si les prises s’an‐ noncent bonnes en 2024, Lyne Robichaud, rappelle que les pêcheurs sont, chaque année, à la merci de mère

Nature.

On va espérer une belle saison pour nos pêcheurs, dit-elle. C’est un peu bru‐ meux, mais de ce qu’on voit, ils vont avoir une belle jour‐ née pour setter leurs trappes à l’eau.

Les premiers débarque‐ ments officiels de ces zones devraient donc avoir lieu lundi.

Une tradition qui se per‐ pétue

Sur le quai d’Escuminac, ils étaient plusieurs à s’être attroupés au petit matin, pour souligner le départ en mer des pêcheurs.

L'une d'elles, Jeannine Mo‐ rais était pleine d’énergie, peu de temps avant le départ des bateaux du quai.

Je demeure à Moncton, mais je suis ici ce matin pour envoyer des souhaits puis de la chance à nos pêcheurs. Ça fait toujours chaud au coeur de venir, de voir nos familles, nos pêcheurs, voir tout le monde au quai. C’est très bien, partage Jeannine Mo‐ rais, originaire de BaieSainte-Anne.

C’est très touchant, c’est fébrile. On voit tous ces pê‐ cheurs-là s’en aller et on res‐ sent cette fierté-là et cette émotion-là.

Jeannine Morais

Rhéal Turbide, un homar‐ dier à la retraite, était aussi sur le quai, café à la main, di‐ manche matin.

Ça fait 18 ans que j’ai ar‐ rêté, mais à tous les com‐ mencements des pêches, je viens ici voir cela, dit-il.

Je n’aimerais pas d’être [sur le bateau] à matin, je suis trop vieux, poursuit-il en riant.

S’il est de coutume au Nouveau-Brunswick pour des communauté­s côtières de se réunir au quai pour les lance‐ ments de la saison de pêche, cette tradition a aussi son côté commémorat­if à Escu‐ minac, depuis 65 ans.

Dans la nuit du 19 au 20 juin 1959, 35 pêcheurs de saumons qui étaient partis de ce quai néo-brunswicko­is ont péri en mer. Il s’agit de la pire tragédie de pêche de l'histoire canadienne.

Je me rappelle de ça. J’avais 17 ans, s’est désolé Rhéal Turbide, dimanche.

Jeannine Morais, elle, n’était pas encore née, mais connaît bien l’histoire : sa mère s’est fait un point d’honneur de lui raconter les faits afin de continuer à com‐ mémorer les victimes.

On faisait des choses pour ne pas les oublier, toutes les familles qui ont perdu leurs proches, ex‐ plique-t-elle. Il y a des fa‐ milles qui ont toutes perdu leur papa. Moi, mon père, c’était un pêcheur.

Port du gilet de sauve‐ tage

Nouveauté au NouveauBru­nswick en 2024, les équi‐ pages seront dorénavant te‐ nus d’enfiler leurs gilets de sauvetage à partir du 1er juin.

Les pêcheurs sont prêts à ce changement-là. En bout de ligne, c’est la sécurité aussi qui est en jeu, clame Lyne Robichaud.

La saison de pêche dans la zone au complet se termi‐ nera le 1er juillet.

D’après le reportage de Babatundé Lawani

ging Research (LADDER) de l'Université Carleton, le test consiste en l'utilisatio­n d'une bandelette similaire à un test COVID ou à un test de gros‐ sesse.

La bandelette est placée dans l'échantillo­n de sève et laissée pendant deux mi‐ nutes, après quoi une ou deux lignes apparaisse­nt. Deux lignes indiquent que l'échantillo­n est propre. Une ligne indique qu'il s'agit d'un bourgeon qui ne peut pas être transformé en sirop d'érable.

L'équipe de recherche a travaillé en étroite collabora‐ tion avec les producteur­s lo‐ caux pour mettre au point le test, indique Erin McConnell, une chercheuse ayant parti‐ cipé au projet.

Nous pouvons dire à des gens comme Brian que nous pouvons construire cet outil pour eux. [...] Nous tra‐ vaillons avec les producteur­s de sirop d'érable pour trou‐ ver ce qui est vraiment pra‐ tique.

Les vieux trucs ne sont pas aussi utiles

Les producteur­s de sirop d'érable s'appuient souvent sur des trucs de fermiers comme l'observatio­n des gi‐ roflées ou l'écoute des gre‐ nouilles dans le marais - pour déterminer si la sève est en‐ core utilisable ou non, note Brian Barkley.

Ces vieux trucs étaient étonnammen­t bons, a-t-il dit, mais ils se sont révélés moins fiables cette année.

Les conditions météorolo‐ giques sont tellement in‐ stables qu'il est impossible de s'y retrouver. Tout d'un coup, un grand nombre des anciens signaux sont deve‐ nus très aléatoires, a déclaré M. Barkley.

L'équipe du LADDER a mené des études sur le ter‐ rain avec plusieurs produc‐ teurs du côté ontarien de la vallée de l'Outaouais et du sud de l'Ontario. Elle espère étendre son étude à d'autres producteur­s de la province.

Selon M. McConnell, les résultats sont jusqu'à présent prometteur­s et l'équipe se prépare à effectuer les tests d'ici l'été prochain. L'année prochaine, nous espérons distribuer le kit de test à ces mêmes producteur­s et en faire participer des nouveaux à l'essai , indique-t-elle.

Shahad Abdulmawjo­od est membre de l'équipe de recherche et candidate au doctorat en chimie. Tombée amoureuse du sirop d'érable à son arrivée d'Irak il y a une dizaine d'années, elle avoue que le succès est deux fois plus doux.

Maintenant, je suis offi‐ ciellement canadienne, lance-t-elle fièrement. Je suis très heureuse d'avoir pu ap‐ porter mon aide.

Avec les informatio­ns d’Alex Dines, de CBC News

soin [de faire du volume] pour pouvoir desservir la po‐ pulation, estime Stéphanie Chan.

Au moment d’écrire ces lignes, le CISSS de l’Outaouais et le ministère de la Santé et des Services sociaux n’avaient pas répondu à nos demandes d’entrevue.

L'Outaouais, double per‐ dante?

Toutes ces données ne surprennen­t pas Action santé Outaouais.

Nous avons un exode du public vers le privé. Puis, il y a un transfert des ressources humaines de l’Outaouais vers l’Ontario. Nous sommes dou‐ blement perdants. Il faudra trouver une solution alterna‐ tive entre le public et le privé, affirme le président du conseil d’administra­tion, De‐ nis Marcheterr­e.

Ce qui est inquiétant en Outaouais, c’est que j’ai l’im‐ pression que nous assistons à un désengagem­ent discret de l'État. Comme citoyens, nous avons le droit de nous poser des questions.

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