Les ECMA, toujours un rendez-vous incontournable pour les musiciens de l’Atlantique
La plus prestigieuse remise de prix dans les provinces de l’Atlantique s’est dérou‐ lée ces derniers jours à Charlottetown, à l’Île-duPrince-Édouard.
On connaît maintenant les gagnants de la 36e édi‐ tion des East Coast Music Awards.
Bien au-delà des sta‐ tuettes qui sont distribuées, le rendez-vous annuel a une importance capitale pour l'in‐ dustrie musicale en Atlan‐ tique.
Pendant cinq jours, ar‐ tistes, mélomanes, agents et producteurs se sont côtoyés à Charlottetown. Ils ont dé‐ ployé leurs talents, frater‐ nisé, mais aussi fait des af‐ faires.
Il y a tellement de diffu‐ seurs qui viennent de par‐ tout au Canada, des ÉtatsUnis,
de l'Europe, dit Emma‐ nuelle LeBlanc, du groupe folk Vishtèn.
C'est vraiment une excel‐ lente opportunité pour faire des contacts, parce que là tu peux vraiment rencontrer la personne, échanger des idées, des projets sur les‐ quels on travaille, observe-telle.
Les ECMA c’est vraiment la place où est-ce que tous les diffuseurs et les artistes se présentent. Il n'y a rien d'autre comme ça, selon la multi-instrumentiste.
La quantité de concerts présentés pendant ces quelques jours est évidem‐ ment une occasion rare dans l’année.
Le vrai prix, c'est de pou‐ voir se présenter sur scène, souligne la gérante de talents Carol Doucet, qui dirige Le Grenier musique. C'est là que la magie se passe. C’est du‐ rant le spectacle, quand l'ar‐ tiste fait son 20, son 30 mi‐ nutes devant les profession‐ nels, avec un bon éclairage et avec un bon son.
À sa première année à la tête de l’East Coast Music As‐ sociation, Blanche Israël te‐ nait à mettre l’artiste à l’avant-plan de toutes ses dé‐ cisions.
Ce n’est pas nécessaire‐ ment d'avoir plus d'artistes, plus de public, plus de salles, souligne-t-elle. C'est juste les retombées pour chaque ar‐ tiste. Puis que chaque artiste revienne des ECMA avec un sourire et une bonne expé‐ rience.
Les efforts en valent la peine, selon Lennie Gallant et Patricia Richard, deux musi‐ ciens de l’Île-du-PrinceÉdouard qui forment le duo Sirène et Matelot.
C'est pas pour les prix, vraiment. C'est la camarade‐ rie, dit le musicien, qui était en nomination aux ECMA cette année pour sa produc‐ tion solo et avec le groupe. L’opportunité de rencontrer des personnes dans l'indus‐ trie.
C’est aussi une occasion d’être recruté pour divers fes‐ tivals, ajoute-t-il.
Patricia Richard souligne que c’est toujours une excel‐ lente occasion pour les nou‐ veaux artistes d’être décou‐ verts, mais les vétérans de la scène y trouvent aussi leur compte. On a pu participer à des conférences et ap‐ prendre des nouvelles choses, a-t-elle noté di‐ manche.
C’est beaucoup d'énergie, c'est beaucoup de temps , dit-elle. Et tout d'un coup, c’est fini, juste comme ça. C'est passé très vite.
On peut déjà se tourner vers les prochains East Coast Music Awards, qui auront lieu pendant cinq jours en mai 2025 à Saint-Jean, TerreNeuve-et-Labrador, en mai 2025.
D’après le reportage de Ju‐ lien Lecacheur
meilleur enregistrement folk‐ lore/traditionnel.
Love Child Baby Dolphin du duo Neon Dreams, d’Hali‐ fax, a été sacré album de l’an‐ née, toutes catégories confondues.
Time Traveller de Jason Benoit a été choisi meilleur enregistrement country, étant notamment préféré à Enfiler mes bottes d’Émilie Landry.
Still Chief'n de City Na‐ tives est le meilleur enregis‐ trement rap/hip-hop. KAYO a été récompensé dans la caté‐ gorie R&B/soul pour Trip. Rich Aucoin a reçu le prix du meilleur enregistrement élec‐ tronique pour Space.
Arrival de Good Dear Good est l’album rock de l’an‐ née et The Decay par Or‐ chid’s Curse est le meilleur enregistrement loud.
Maggie Andrew a été élue artiste afro-canadienne de l’année.
Enfin, The Bombadils a été récompensé dans la caté‐ gorie Enregistrement de l’an‐ née - Étoiles de demain pour son album Tell Me I'm Not
Dreaming.
La remise des East Coast Music Awards se déroulera à Saint-Jean, Terre-Neuve-etLabrador, en 2025.