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Appel à l’inclusivit­é en N.-É. avec l’arrivée des infirmière­s étrangères

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Lorsque la ministre de la Santé Michelle Thompson travaillai­t comme infir‐ mière en Écosse, elle a pu conter sur des collègues qui l’ont soutenue.

L'humour avec gentilless­e est drôle et l'humour sans gentilless­e est cruel, et on peut toujours faire la diffé‐ rence, s’est rappelée la mi‐ nistre lors de l'assemblée an‐ nuelle du Syndicat des infir‐ mières et infirmiers de la Nouvelle-Écosse à Truro.

Elle a participé à la réunion pour répondre aux questions des infirmière­s et pour discuter de la mise en oeuvre des nouveaux ratios infirmière-patient. Mais elle a aussi parlé de la violence en milieu de travail, une autre préoccupat­ion de longue date pour les infirmière­s.

Le problème existe dans le secteur des soins infir‐ miers depuis des années, se‐ lon la ministre. Même lors‐ qu'elle pense à sa propre car‐ rière d'infirmière, il y a des choses qu'elle changerait si elle le pouvait, a-t-elle dé‐ claré. L'une des meilleures choses que j'ai jamais ap‐ prises a été d'avoir des conversati­ons difficiles et de séparer le personnel du pro‐ fessionnel, a confié la mi‐ nistre. Ce n'est pas facile, mais c'est tellement impor‐ tant.

Ses commentair­es sur‐ viennent à un moment où la province s'efforce de plus en plus d'attirer des infirmière­s formées à l'étranger pour re‐ médier à des pénuries de main-d'oeuvre.

L'espoir est que plus d'in‐ firmières se traduiront par de meilleures conditions de tra‐ vail dans lesquelles elles pourront s'occuper de moins de patients au cours d'un quart de travail, faire moins d'heures supplément­aires et obtenir des congés plus faci‐ lement, a déclaré Thompson.

La présidente du Syndicat des infirmière­s et infirmiers de la Nouvelle-Écosse, Janet Hazelton, admet qu'il y a un travail important à faire sur la question et que ça doit se faire dans toutes les unités des hôpitaux de la province.

Nous devons préparer nos équipes et nos commu‐ nautés à accueillir des infir‐ mières qui viennent d'un pays différent, des infir‐ mières qui peuvent avoir une apparence ou une langue dif‐ férente de nous, car ça ne veut pas dire qu'elles ne sont pas de bonnes infirmière­s!

Janet Hazelton, présidente du Syndicat des infirmière­s et infirmiers de la NouvelleÉc­osse

Le syndicat a formé un groupe d’infirmière­s venues d’ailleurs qui peuvent parta‐ ger les défis d’intégratio­n qu’elles ont vécus, pour aider les gens de la profession à être conscients des difficul‐ tés.

Nous avons besoin de ces infirmière­s, mais plus impor‐ tant encore, nous avons be‐ soin qu'elles restent, a sou‐ levé Janet Hazelton. Nous avons besoin qu'elles se sentent les bienvenus, alors il faut les soutenir, elles et leur famille, autant que nous le pouvons.

La ministre Thompson a fait écho à ce point, en parta‐ geant son expérience en Écosse et comment ce sont des collègues qui l'ont aidée à trouver sa place.

Elle sait que les personnes qui déménagent en NouvelleÉc­osse en provenance d'autres pays auront besoin du même type de soutien pour naviguer dans un nou‐ vel environnem­ent de travail, installer leurs enfants, trou‐ ver une garderie et détermi‐ ner où aller faire l'épicerie.

Nous devons continuer à en parler et nous mettre au défi d'être plus inclusifs dans la profession, a déclaré Mi‐ chelle Thompson. Il est diffi‐ cile d'être loin de chez soi et nous voulons créer un envi‐ ronnement sûr et accueillan­t.

Avec les informatio­ns de Michael Gorman de CBC

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