Un plan à 100 millions $ pour rénover le CHAUR de Trois-Rivières
Francis Beaudry, CharlesAntoine Boulanger Des médecins du Centre hospitalier affilié universi‐ taire régional (CHAUR) de Trois-Rivières réclament un agrandissement du bâti‐ ment et une rénovation de plusieurs unités. Des amé‐ liorations qui nécessite‐ raient un investissement de 100 millions de dollars.
Des médecins comme Vé‐ ronique Bussières, obstétri‐ cienne, déplorent que cer‐ taines unités soient vétustes ou encore trop petites, no‐ tamment l’aile de psychiatrie ou d'obstétrique.
Les problèmes sont mul‐ tiples en fait. C'est sûr qu'au jour le jour, on fait le boulot, mais ça devient de plus en plus difficile de bien effectuer la tâche. Si je parle pour le département que je connais, moi en obstétrique, c'est sûr que le site est globalement désuet. On a des chambres à deux personnes, ça devient très difficile, dit-elle.
Elle déplore notamment un manque d’espace pour as‐ surer la confidentialité et l’in‐ timité des patientes ou en‐ core la salubrité des lieux. Le manque d’espace pour les vi‐ siteurs, dans les chambres, notamment pour les nais‐ sances, est aussi souligné.
La pharmacie fait aussi partie des secteurs qui de‐ vraient être rénovés selon les médecins.
Le département est scindé en deux, alors qu’une partie se trouve dans le soussol du CHAUR et l’autre à l’hô‐ pital Cloutier dans le secteur Cap-de-la-Madeleine.
Une nouvelle machine qui a été acquise pour faciliter le travail des employés de la pharmacie est d’ailleurs trop grosse pour être installée dans les locaux qui sont à l’hôpital.
Cette pharmacie a par ailleurs été jugée comme non conforme par l’ordre des pharmaciens du Québec et nécessite un agrandissement
pour retrouver la conformité.
Un plan d’agrandisse‐ ment attendu… à 100 mil‐ lions de dollars
Le CIUSSS MCQ a un plan qui lui permettrait de régler les problèmes de son hôpital, mais la facture qui s’élève à 100 millions de dollars, n’est pas encore financé par le gouvernement provincial.
Si le plan va de l’avant, l’unité d’obstétrique, de santé mentale et la pharmacie se‐ raient rénovées et agrandies. Mais ces fonds devront être allongés par Québec pour avoir lieu.
Pour le médecin du CHAUR Thierry Dambry, cette amélioration des locaux est nécessaire maintenant et pourrait devenir cruciale dans le futur.
Si la filière batterie finit par exister, ce sera des gens jeunes qui auront besoin d'avoir un accès à de l'obsté‐ trique, explique-t-il.
M. Danbry estime que l’hôpital a besoin d’une re‐ mise à niveau avec son plan de rénovation.
Ça permettrait de moder‐ niser la pharmacie et de l'ins‐ taller correctement au niveau 1 ici et d'agrandir à la fois le service d'obstétrique et le service de psychiatrie. Puis, dans les 100 millions, il y a une obligation de mise à ni‐ veau de l'électricité de l'hôpi‐ tal, indique-t-il.
Le cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, ad‐ met être au fait du problème. Toutefois, on ne s’engage pas à fournir les sommes néces‐ saires pour l’agrandissement.
D'après une entrevue à l'émission Toujours le matin
À écouter :
Véronique Bussières en entrevue à l'émission Tou‐ jours le matin