De nouveaux locaux pour traiter les douleurs chroniques
Le nouveau Centre régional en gestion de la douleur chronique a été inauguré lundi au Centre hospitalier affilié universitaire régio‐ nal (CHAUR) de Trois-Ri‐ vières. Les nouvelles instal‐ lations permettront no‐ tamment la prise en charge de plus d’usagers, qui béné‐ ficieront d’une équipe de soins entièrement sur place.
Il y a désormais de l’action de l’autre côté des portes de la nouvelle clinique à l'hôpital de Trois-Rivières. Après plu‐ sieurs mois de travaux, les usagers peuvent maintenant avoir accès aux nouveaux lo‐ caux pour leur traitement.
Marie-Anik Serrurier fait partie de ceux qui y sont trai‐ tés. Son ligament longitudi‐ nal de toute la colonne verté‐ brale est affecté. Une condi‐ tion qui a été exacerbée par la violence conjugale qu’elle a vécue. Elle a repris sa vie en main, mais vit maintenant avec des douleurs chro‐ niques depuis plusieurs an‐ nées.
C’est avec joie qu’elle a dé‐ couvert les nouvelles installa‐ tions lundi. Auparavant, elle devait se rendre à l’hôpital Saint-Joseph ou au CHAUR pour recevoir ses traite‐ ments. Pour elle, ça veut dire des soins plus accessibles et une meilleure qualité de vie. Ça facilite le quotidien [...] À ma prochaine visite, j'ai l'im‐ pression qu'on va pouvoir discuter de nouvelles solu‐ tions pour la gestion de ma douleur persistante. Alors ça, c'est vraiment une nouvelle extraordinaire , se réjouitelle.
La nouvelle clinique se trouve près du bloc opéra‐ toire, de la chirurgie d’un jour et d’une unité de soins; en‐ droit stratégique pour simpli‐ fier le parcours de soins des usagers. Ça facilite le dérou‐ lement des activités. On a également une proximité avec d'autres secteurs de l'hôpital, donc l'ensemble des services sont maintenant re‐ groupés au même endroit, ce qui facilite beaucoup l'expé‐ rience pour nos usagers qui ont à fréquenter un seul site , explique le directeur des ser‐ vices spécialisés chirurgicaux et oncologiques au CIUSSS MCQ, Hugo Toupin.
Je vais pouvoir retrouver tous les professionnels qui s'investissent dans mon dos‐ sier au même endroit, donc ça va faciliter beaucoup ma vie , croit Mme Serrurier.
Les locaux sont beaucoup plus grands que les anciens. L’équipe a aussi pu se munir de nouveaux équipements à la fine pointe de la technolo‐ gie grâce aux dons de la Fon‐ dation Santé Trois-Rivières. Le ministère de la Santé et des Services sociaux a remis une enveloppe de 1,6 million de dollars pour le projet, tan‐ dis que les Caisses Desjar‐ dins de la Mauricie ont fait un don de 500 000 $ pour que le nouveau centre se concrétise.
Avoir accès à cette tech‐ nologie-là est vraiment un plus pour la population , as‐ sure l’anesthésiologiste au CHAUR, le Dr Olivier Lacour‐ sière. On a réussi à acquérir un appareil de radiologie de type C-ARM, une table radio transparente, un appareil d'échographie. Donc ce sont tous des appareils qui coûtent énormément de sous qui sont nécessaires pour notre travail , ajoute-t-il.
Alors que certains soins se donnaient seulement à Montréal ou à Québec jus‐ qu’à aujourd’hui, ils pourront également être prodigués à Trois-Rivières.
Je pense que c'est une ex‐ cellente preuve de la capacité du public de travailler avec le privé parce que Desjardins est impliqué, la Fondation, le ministère de la Santé, tout le monde pour le bénéfice des usagers. Un accès simplifié, une interdisciplinarité qui va faire en sorte que la qualité des services va être accrue , souligne le ministre Jean Boulet.
Terminé aussi les déplace‐ ments entre les différentes cliniques de la région. Tous les services que nécessitent les usagers sont regroupés sous le même toit.
Une offre de services bo‐ nifiée
On estime qu'on devrait à moyen terme être capable d'augmenter de 50% notre offre de service, donc on vise à atteindre 7000 traitements par année au sein de la cli‐ nique de la douleur, prévoit M. Toupin. La capacité d’ac‐ cueil étant plus grande, de nouvelles plages de consulta‐ tion pour différentes spéciali‐ tés seront créées.
Tous les usagers comme Marie-Anick Serrurier pour‐ ront désormais compter sur une équipe d’une trentaine de professionnels en tout temps. Cette équipe interdis‐ ciplinaire est composée d’une infirmière clinicienne, d’une infirmière, d’une psycho‐ logue, d’une physiothéra‐ peute, de près de 20 anes‐ thésiologistes, d’un neurochi‐ rurgien et de deux spécia‐ listes en chirurgie maxillo-fa‐ ciale, tous regroupés dans un même lieu.
Pour Marie-Anick, ce suivi, c’est la clé pour cheminer à travers la douleur. Elle es‐ père que de nombreuses personnes vivant avec des douleurs chroniques, comme elle, pourront en profiter.