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C’est la fin pour la Coopérativ­e de solidarité santé des gens d’ici de Sainte-Félicité

- Jean-François Deschênes

La Coopérativ­e de solida‐ rité santé des gens d’ici de Sainte-Félicité, en Matanie, fermera ses portes d’ici la fin de l’année.

Le président du conseil d’administra­tion, Michel Roy, explique qu'un des deux mé‐ decins associés à l’organisme doit prendre sa retraite. La coopérativ­e n’est pas capable de le remplacer.

Il estime qu’avec ce dé‐ part, le nombre de membres va diminuer de façon impor‐ tante, ce qui va avoir un im‐ pact sur les finances de l’or‐ ganisme.

Il n'y a pas d'espoir que d'autres médecins, à court terme, puissent venir prati‐ quer en région parce que c'est réglementé. La pratique en médecine au Québec, il y a des postes attribués par ré‐ gion selon les finissants. Ça fait que là, à Matane, dans les prochains temps, il n'y a pas grand-chose qui s'an‐ nonce, affirme-t-il.

Michel Roy assure que le conseil d’administra­tion a étudié toutes les possibilit­és, même celle de déménager la coopérativ­e à Matane.

On a essayé toutes sortes de choses, fait des dé‐ marches, puis il n'y a rien qui aboutit.

Michel Roy, président, Co‐ opérative de solidarité santé des gens d’ici de Saint-Félicité

L’autre médecin, qui a son bureau à la coopérativ­e, est diplômée depuis quelques années. M. Roy souligne qu’elle ne peut offrir que quelques jours de services à ses patients par mois.

Le président du conseil d'administra­tion assure que les services de santé seront offerts aussi longtemps que possible d'ici à ce que le mé‐ decin prenne sa retraite, soit le 1er janvier 2025.

Cependant, il rappelle que la Coopérativ­e de santé est propriétai­re de l'ancien pres‐ bytère de Sainte-Félicité, là où les services sont offerts. La vente du bâtiment aura certaineme­nt un impact sur le moment choisi pour l'arrêt des services, selon lui.

Plus longtemps on assure un minimum de services à tout le monde, plus on risque peut-être de perdre la vente du bâtiment. Ça fait que là, il faut qu'il y ait un équilibre aussi là-dedans, dit M. Roy. Plus on s'en va dans l'hiver, plus les frais aussi d'opéra‐ tion vont être grands. Il y a des enjeux économique­s aussi à considérer.

La Coopérativ­e compte environ 1300 membres.

L'organisme a ouvert ses portes il y a environ 24 ans, tout d'abord comme dispen‐ saire et par la suite comme coopérativ­e de santé.

Le porte-parole du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Gilles Turmel, souligne que les co‐ opératives sont autonomes, tout comme les médecins. Comme c’est une clinique pri‐ vée, le CISSS n’offre aucun fi‐ nancement, explique-t-il. Par conséquent, le CISSS ne peut pas les obliger à travailler pour un organisme.

Il existe une autre coopé‐ rative santé dans la région administra­tive du Bas-SaintLaure­nt, soit à Saint-Hubertde-Rivière-du-Loup.

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