Situation critique dans trois laboratoires médicaux du Bas-StLaurent, selon un syndicat
Selon le syndicat qui repré‐ sente les technologistes médicaux au Bas-Saint Laurent, la situation est présentement critique dans les laboratoires des hôpitaux d'Amqui, de La Pocatière et de NotreDame-du-Lac, en raison de la pénurie de maind'oeuvre.
La présidente locale de l'Alliance du personnel pro‐ fessionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Johannie Blais, sou‐ ligne que les employés du la‐ boratoire de l'Hôpital d'Am‐ qui sont particulièrement sous pression.
C'est vraiment critique au moment où l'on se parle. On se sépare les quarts en équipe pour voir qui peut compléter le tout, explique la représentante syndicale.
La volonté du gouverne‐ ment de réduire l'embauche de main-d'oeuvre indépen‐ dante dans le système de santé québécois exacerbe la situation, selon Johannie Blais.
Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il y a beau‐ coup de pénurie de maind'oeuvre qui vient engendrer justement le fait qu'on a des quarts difficiles à combler, on a des maladies, donc ça donne une surcharge de tra‐ vail pour ceux et celles qui sont présents, énumère-telle.
La présidente locale de l'APTS craint que la situation ne s'accentue avec l'arrivée de la période estivale.
On parle encore beau‐ coup de temps supplémen‐ taire obligatoire. C’est lourd. Les prochaines semaines vont quand même être cri‐ tiques.
Johannie Blais, présidente locale de l'APTS Bas-SaintLaurent
La réponse du CISSS
Le porte-parole du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Gilles Turmel, concède que la ré‐ gion vit une pénurie de maind'oeuvre tout en ajoutant que ce n'est pas catastrophique.
M. Turmel précise que la situation est plus fragile à Amqui et La Pocatière. Ça de‐ mande de l'adaptation avec les syndicats. On doit réamé‐ nager les horaires, mais il y a une bonne collaboration, ditil.
À Notre-Dame-du-Lac, il y a normalement un service de garde de nuit pour le labora‐ toire entre 23 h à 7 h du ma‐ tin, mais le CISSS peut mettre en place une formule allégée, souligne M. Turmel. Cela si‐ gnifie que lorsqu'il manque d'employés pour couvrir le quart de soirée, ce service de garde peut débuter à 19 h.
M. Turmel confirme que le CISSS du Bas-Saint-Laurent a cessé de recourir à la maind'oeuvre indépendante dès le 31 mars dernier. On croit que c'était la bonne décision et on ne croit pas que cela ait un impact sur la situation ac‐ tuelle, renchérit-il.
Une réflexion sans gouvernement le
L'APTS tient d'ailleurs une journée de réflexion à Qué‐ bec lundi pour discuter des difficultés de recrutement dans la formation collégiale et des dérives de la réforme Optilab. Aucun représentant du gouvernement ne parti‐ cipe à cet événement.
On aurait tout intérêt à travailler ensemble, alors c'est désolant parce qu'au fi‐ nal c'est la population qui n'aura peut-être pas de soins, déplore Johannie Blais.
Rappelons que le réseau Optilab a été mis sur pied par Québec en 2017 afin de regrouper les laboratoires de biologie médicale dans chaque région. Plusieurs syn‐ dicats et professionnels de la santé ont dénoncé les la‐ cunes de ce réseau dans le passé.
Avec la collaboration de Denis Leduc.
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