TES Canada et vente d’électricité : l’enjeu rebondi à l’Assemblée nationale
Le Parti québécois (PQ) a interpellé mercredi le gou‐ vernement caquiste au su‐ jet du projet de TES Canada en Mauricie, lors de la pé‐ riode des questions à l’As‐ semblée nationale. Il a questionné le premier mi‐ nistre sur ses craintes d'une privatisation d’Hy‐ dro-Québec.
Le chef du PQ, Paul StPierre Plamondon, a déclaré que le modèle d'affaires du projet repose sur une re‐ vente d'électricité privée à Hydro-Québec pour assurer une rentabilité à ce projet-là. Il disait ainsi faire référence à l’avis de projet déposé jeudi dernier au registre des éva‐ luations environnementales.
On est en train de parler de la privatisation tranquille d'Hydro-Québec, a-t-il dé‐ ploré.
TES Canada, qui compte alimenter sa future usine d’hydrogène de Shawinigan à l’aide d’énergies solaire et éo‐ lienne, envisage d’avoir un surplus d'électricité, par mo‐ ments.
Jamais il va être question de privatiser Hydro-Québec, a répliqué le premier mi‐ nistre François Legault. Il a ajouté que son gouverne‐ ment veut doubler la taille de cette société d’État pour être encore plus fier du legs de René Lévesque.
Un autre député du Parti québécois, Luc Paradis, qui est le porte-parole en ma‐ tière d’énergie, a ensuite in‐ terpellé le ministre de l’Éco‐ nomie, de l’Innovation et de l’Énergie au sujet de la priva‐ tisation d’Hydro-Québec et de la rentabilité du projet de TES Canada.
Le modèle de TES Canada ne tient pas compte de ra‐ chats par Hydro-Québec de l'électricité, a alors déclaré Pierre Fitzgibbon.
Selon lui, c'est plutôt Hy‐ dro-Québec qui explore la possibilité que TES lui re‐ vende ses surplus. Donc c'est l'inverse de ce que le chef de l'opposition a dit, a-t-il ajouté en faisant référence aux pro‐ pos de Paul St-Pierre Pla‐ mondon.