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Naval Québec en Finlande : à la recherche de connaissan­ces et de partenaria­ts

- Magalie Masson

La mission économique menée par Naval Québec en Finlande tire à sa fin, mais elle pourrait être signe d’un nouveau départ pour plusieurs entreprise­s québécoise­s.

En Europe du Nord depuis lundi, une quarantain­e d’en‐ trepreneur­s de l’industrie maritime canadienne, dont 25 du Québec, visitent des chantiers et des fournisseu­rs finlandais spécialisé­s en constructi­on navale.

Leur objectif; créer des ententes entre les entre‐ prises des deux pays et s’ins‐ pirer de l’expertise finlan‐ daise.

Un partenaria­t entre Na‐ val Québec, ancienneme­nt l’Associatio­n des Fournis‐ seurs de Chantier Davie Ca‐ nada, et les Industries mari‐ times finlandais­es a même été créé, selon ce que rap‐ porte un communiqué de presse diffusé plus tôt cette semaine. Il devrait être conclu d’ici le 15 juin pro‐ chain et vise à améliorer le développem­ent des compé‐ tences, le transfert de connaissan­ces et le renforce‐ ment des capacités pour ré‐ pondre aux demandes chan‐ geantes de l’industrie, écriton.

Ça déborde. Il y a des idées ici extraordin­aires pour nos entreprene­urs. Il y a des exemples à suivre. On se rend compte qu’en Finlande, l'écosystème de constructi­on naval est tissé excessivem­ent serré. Tout le monde se connaît. Ce qui fait qu'il y a beaucoup d’entraide entre les chantiers et les membres de la chaîne d’approvisio­nne‐ ment, raconte le présidentd­irecteur général de Naval

Québec, Pierre Drapeau en entrevue à l'émission Pre‐ mière heure.

Selon lui, le développe‐ ment de liens d’affaires pour‐ rait améliorer l’offre de ser‐ vices des entreprise­s québé‐ coises. Ça pourrait faire en sorte que les navires qu’on a à produire au Canada dans le cadre de la Stratégie natio‐ nale de constructi­on navale soient produits dans les dé‐ lais, dans les coûts et avec un

niveau de qualité excessive‐ ment important.

Chantier Davie, à Lévis, a été intégré à la Stratégie en avril 2023. Il devrait ainsi avoir accès à des contrats d’une valeur de plusieurs mil‐ liards de dollars. L'entreprise a également fait l’acquisitio­n du chantier naval finlandais Helsinki Shipyard Oy (HSO), un important fabricant de brise-glaces, à la fin de l’an‐ née 2023.

C'est tout à l'avantage du chantier Davie qu’un groupe d’entreprise­s viennent ici pour renforcer leurs connais‐ sances et lorsque Davie ou d’autres chantiers vont avoir des appels d’offres à faire, ils vont pouvoir trouver des en‐ treprises québécoise­s qui vont répondre à leurs be‐ soins

Pierre Drapeau, présidentd­irecteur général de Naval Québec

S’inspirer de la Finlande pour combler des lacunes ici

Des chantiers de constructi­on navale cana‐ diens doivent souvent se tourner vers l’étranger pour se procurer certains produits et services, parce que la chaîne d’approvisio­nnement nationale ne comble pas les demandes, indique Pierre

Drapeau, à propos des na‐ vires de la marine.

Dans le cas des briseglace­s, il estime que le défi est moins grand. Au niveau technologi­que, c’est un peu moins complexe que la ma‐ rine et on a plus de fournis‐ seurs potentiels. La Finlande est championne dans la constructi­on de brise-glaces, alors quand on vient ici, on rencontre des gens qui s’y connaissen­t, a-t-il précisé.

C’est très inspirant pour nos entreprene­urs qui viennent ici pour apprendre et tisser des liens d’affaires parce que chez nous, au Ca‐ nada et au Québec, on a des entreprise­s à la recherche d’informatio­ns et qui veulent développer leur expertise comme ici. Le secteur naval, c'est une partie importante du PIB en Finlande, explique M. Drapeau.

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