Radio-Canada Info

Des médecins demandent la prolongati­on d’une entente qui aide les patients orphelins

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L'Associatio­n des médecins omnipratic­iens du Sague‐ nay-Lac-Saint-Jean (AMOSL) dénonce la fin de la Lettre d'entente 368 prévue le 31 mai. Ils demandent à Qué‐ bec de revoir sa décision pour l'initiative qui a per‐ mis à 900 000 patients or‐ phelins d'avoir accès à un médecin.

L’AMOSL a interpellé les députés du Saguenay-LacSaint-Jean pour que Québec revoit ses modalités de tran‐ sition pour ne pas nuire aux personnes qui ont besoin d’avoir accès à des soins de santé.

La décision de votre gou‐ vernement vient plonger dans l’incertitud­e les méde‐ cins de famille, des équipes complètes de soins, ainsi que les patients, lit-on dans la lettre transmise aux députés caquistes de la région.

Mise en place en 2022, l'entente a permis à des mé‐ decins de se regrouper pour offrir des rendez-vous à des patients orphelins en échange d'une prime de 120 $.

On appelle ça l’entente sur l’accessibil­ité. Il y a deux gros morceaux qui nous per‐ mettent d’être plus agiles dans notre accessibil­ité pour les patients surtout orphelins qui n’ont pas de médecin de famille. Premièreme­nt, il y a les fameux rendez-vous GAP. Il y a des groupes de méde‐ cins qui se sont réunis pour prendre en charge en groupe X nombre de patients, ex‐ plique le président de l'asso‐ ciation régionale, Dr Kevin Gi‐ rard.

Il souligne que plus 900 000 patients ont pu être pris en charge à travers la pro‐ vince alors que la cible ini‐ tiale était de 500 000.

On a quand même eu un bon succès avec cette en‐ tente, souligne le profession‐ nel de la santé.

Le Dr Girard indique que des incitatifs ont été offerts aux médecins de famille afin d’améliorer l’accès pour leur propre patient.

On a été incité à changer la compositio­n de nos ho‐ raires, si on peut dire, pour réserver des plages pour un accès plus adapté pour les problèmes de santé qui peuvent survenir de façon ai‐ guë, précise-t-il.

Le président de l'Associa‐ tion des médecins omniprati‐ ciens du Saguenay-Lac-SaintJean craint que la fin de l’en‐ tente réduise l’accessibil­ité à un médecin pour ces pa‐ tients.

Malheureus­ement, proba‐ blement qu’une partie de ces patients vont se ramasser à l’urgence pour avoir accès. Ce qui est malheureux. C’est un retour en arrière. Cela fonc‐ tionnait assez bien, ce n’était pas parfait, ça restait à peau‐ finer, à travailler, se désole celui qui pratique la méde‐ cine familiale en GMF.

Dr Girard rappelle que la

Lettre d'entente 368 devait conduire vers un nouveau modèle de pratique en pre‐ mière ligne. Celui qui repré‐ sente ses collègues régio‐ naux avoue que pour une fois c’était quelque chose de nouveau, les gens ont adhéré contrairem­ent aux solutions appartenan­t au passé.

Il manque entre 50 et 60 médecins de famille dans la région, selon le Dr Girard, et 1500 pour l’ensemble de la province.

Imaginez ce qu’on pour‐ rait faire si on avait tous ces bras-là sur la première ligne. Il y aurait probableme­nt en‐ core des problèmes, mais ce serait pas mal moins pire, conclut-il.

D’après les informatio­ns de Mireille Chayer

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