Le prix du baril de pétrole brut devrait rester élevé longtemps, selon un sondage
Le prix du pétrole devrait demeurer élevé pour les 3 à 5 prochaines années, croient 9 cadres du secteur de l'énergie sur 10 sondés par la financière ATB.
Le sondage a consulté 80 cadres issus d'entreprises pé‐ trolière et gazière, de fournis‐ seurs de services et d'inves‐ tisseurs du 5 au 18 avril.
Le prix de référence du West Texas Intermediate (WTI) s’établirait, selon 91 % d’entre eux, au-dessus de 75,99 dollars américains par baril de pétrole brut pour trois à cinq ans.
En comparaison, le prix du pétrole brut s’établissait à 65 $ US le baril l’année der‐ nière, mais a fait une remon‐ tée cet automne avant de re‐ descendre à 69 $ US en dé‐ cembre. Depuis, le prix du baril de pétrole brut n’a cessé de croître et a atteint son plus haut sommet en un an en avril à 86,97 $ US.
En date de jeudi, le WTI était autour de 79 $ US.
Trans Mountain suscite de l'optimisme
Les données récoltées dans ce sondage révèlent également que 81 % des cadres du secteur de l’explo‐ ration et de l’exploitation du pétrole et du gaz s’attendent à une amélioration de leurs perspectives dans les six pro‐ chains mois.
Du côté des fournisseurs de services, 58 % des cadres prévoient aussi une hausse de leurs activités dans les six prochains mois.
Des grands investisseurs, 66 % des répondants es‐ timent que le secteur de l'énergie va surpasser les autres secteurs de fonds propres durant la prochaine année.
La mise en service récente de l'agrandissement du pipe‐ line Trans Mountain et la mise en service à venir du [gazoduc] de LNG Canada ont clairement été identifiées dans le sondage comme mo‐ teur pour stimuler l’écono‐ mie, mentionne la financière ATB dans son rapport.
Le pipeline Trans Moun‐ tain devrait par ailleurs ré‐ pondre adéquatement à la demande d’exportation de ces secteurs jusqu’en 2028, selon plus de 60 % de tous les répondants.
Le doute d'une séche‐ resse plane
Malgré cet optimisme, le sondage démontre que la croissance prévue du secteur de l’énergie pour 2024 a ra‐ lenti depuis cet automne.
La proportion de fournis‐ seurs d'énergie qui pré‐ voyaient une hausse de leur activité a notamment chuté, passant de 90 % à l’automne 2023 à 71 % pour ce sondage au printemps.
Une piste étudiée pour expliquer cette baisse est l’in‐ quiétude entourant une sé‐ cheresse dans l’Ouest cana‐ dien. Une potentielle restric‐ tion de l’usage de l’eau pour‐ rait avoir une incidence sur les opérations de forage.
Une sécheresse grave au‐ rait des conséquences signifi‐ catives sur les opérations cette année, croit 54 % des cadres du secteur des four‐ nisseurs de services consul‐ tés dans le sondage de la fi‐ nancière albertaine.
Avec les informations de La presse canadienne