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Le 11e Salon du livre du Grand Sudbury est lancé

- Miguelle-Éloïse Lachance

Les activités du Salon du livre du Grand Sudbury ont commencé jeudi avantmidi avec la foire du livre et les visites de groupes scolaires à la Place des Arts, et se poursuiven­t jus‐ qu’à dimanche.

L’ouverture officielle se déroule à 17 h, avec un 5 à 7 au Bistro et le vernissage de l’exposition 500 ans de résis‐ tance autochtone, à 17 h 30.

À 19 h, le salon propose un spectacle de poésie et d’arts sonores dans la Grande Salle, suivi d’une soi‐ rée micro ouvert, au bistro.

Un peu plus de 40 auteurs et autrices sont présents pour dédicacer leurs livres et participer à des causeries.

On a condensé toutes les activités au rez-de-chaussée, alors c'est un salon très in‐ time, explique Geneviève Le‐ Blanc, directrice générale du Salon du livre.

En fait, la rétroactio­n qu'on reçoit des auteurs, c'est qu’ils adorent venir à Sudbury parce qu'ils sont très proches de leur public.

Geneviève LeBlanc, direc‐ trice générale du Salon du livre du Grand Sudbury

Le Salon du livre du Grand Sudbury, c'est un bel événe‐ ment qui va au-delà du livre aussi, fait remarquer le bé‐ déiste Tristan Demers. On cé‐ lèbre la littératur­e, la poésie, il y a des spectacles, des ren‐ contres, on est dans l'art vi‐ vant, on est dans les presta‐ tions.

Il y a des auteurs qui ont fait une longue route, que ce soit pour venir ici, mais aussi une longue route en fait pour créer un livre, a dit Élodie La‐ rivière, une visiteuse du Sa‐ lon du livre.

Puis rencontrer les au‐ teurs, les honorer dans leur création, je pense que c'est vraiment intéressan­t.

Élodie Larivière, une visi‐ teuse du Salon du livre

Mme LeBlanc souligne que les activités dépassent ce qui se passe à la Place des arts. On offre à peu près 80 ateliers dans les écoles jus‐ qu'à Spanish, Noëlville… dans un rayon d'une centaine de kilomètres autour de Sud‐ bury.

La directrice générale sou‐ ligne que l’accès à la foire du livre sera gratuit dimanche, et qu’il y aura un spectacle de la chorale des Troubadour­s cette même journée.

Avec les informatio­ns de Venant Nshimyumur­wa et de Mehdi Bouhadjeb-Hamdani

plus que les instants qu’elles rappellent.

Les photos d’eux qui étaient correctes, sans plus, ont tout à coup une charge émotive vraiment plus grande, mais le temps change notre rapport à la photo à d’autres niveaux, ex‐ plique le photograph­e. Phi‐ lippe Brach, quand tu re‐ gardes l’évolution des photos de lui à travers les années, tu réalises à quel point il avait l’air d’un enfant au début. Ça aussi, c’est intéressan­t.

En feuilletan­t son cahier de visages, il affirme qu’il n’en manque qu’un. Je ne fonctionne pas avec une liste, mais si j’en avais une, celui qu’il me manque, c’est Jean Leloup , dit-il.

La fin des histoires

Outre sa propre histoire, Marc-Étienne Mongrain ra‐ conte celle de la scène musi‐ cale de 2013 à 2023 et il laisse un espace précieux à ceux et celles qui ont si sou‐ vent été devant son objectif. Philippe Brach, Hubert Le‐ noir, Safia Nolin et Klô Pelgag signent chacun un texte dans le livre et Louis-Jean Cormier s’est chargé de la préface.

Beaucoup de vérités se déploient du début à la fin du livre de photos, sans pour autant pencher du côté du potin. La raison pour laquelle j’ai eu autant accès aux ar‐ tistes à travers les années, c’est que je n’ai jamais mis de l’avant des photos compro‐ mettantes et je ne raconte pas tout ce dont je suis té‐ moin dans les loges.

Et les histoires qu’il pour‐ rait raconter, elles sont nom‐ breuses. Il se contente des siennes. Sa passion pour la photo de spectacle l’a amené à conduire de Moncton à Sudbury en une journée pour couvrir un festival. Il a suivi les groupes de musique dans leur van de tournée et s'est retrouvé au plus près de l'his‐ toire de la musique qui se dessinait.

Les dix dernières années ont été riches en naissances de nouveaux talents. La scène musicale a grandi à vi‐ tesse grand V, donnant un bassin fertile à la photogra‐ phie pour Marc-Étienne Mon‐ grain, mais s’il se retrouve dans le véhicule de tournée du prochain Hubert Lenoir dans dix ans, il croit qu’il aura l’air d’un creep. C’est tout à fait normal que les plus jeunes aient leur MarcÉtienn­e à eux et je n’irai pas m’imposer, avoue-t-il.

Il faut aussi comprendre que le photograph­e de tour‐ née n’est pas souvent calculé dans le budget d’un artiste. Il faut que tu veuilles que je sois là, ajoute-t-il. Avec les sommes disponible­s en ce moment, est-ce qu’il reste de la place pour ça? Et si tu le fais pour pas cher, vas-tu ga‐ gner ta vie avec ça et le faire pendant dix ans?

Le terrain de jeux de Marc-Étienne Mongrain en a été un de grande qualité avec une scène musicale de quelques centaines de groupes et d’artistes, ce qui n’était pas le cas au début des années 2000. Klô Pelgag, Safia Nolin, Hubert Lenoir et

Philippe Brach, selon moi, ils ont pu profiter des dernières possibilit­és de faire de la té‐ lévision et d'être vus, alors que la scène musicale était quand même en train de prendre de l'expansion.

Pour lui, le plafond est vraiment plus bas qu’il était et les moyens de découvrir la prochaine génération de la musique sont de moins en moins présents. Il faut se de‐ mander comment on élèvera ces gens de talent pour qu’ils soient reconnaiss­ables dans le salon des gens aujourd’hui et demain, conclut-il.

Fallait être là. Regard(s) sur la scène musicale québé‐ coise (2013-2023) est dispo‐ nible en librairie.

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