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DODGE VIPER

LA FIN D’UNE BELLE HISTOIRE

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Par Daniel Rufiange – Il y a quelques mois, la dernière Dodge Viper était produite à l’usine de Conner Avenue Assembly, au Michigan. Cet évènement marquait la fin d’une histoire qui dure depuis 25 ans. En effet, c’est en 1992 que fut proposée la première Dodge Viper, une voiture complèteme­nt débridée qui est apparue sur le marché alors que l’offre était on ne peut plus soporifiqu­e.

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C’est au Salon de Détroit de 1989 qu’est présenté pour la première fois le concept Viper. Le produit fait sensation et marque une brisure importante dans l’approche alors préconisée par Chrysler. Il faut se rappeler qu’au cours des années 1980, la compagnie s’était surtout concentrée à offrir des produits rentables, elle qui avait été sauvée de la faillite par le gouverneme­nt américain en 1979. La décennie 1980 a été celle du K-car et de la fourgonnet­te, mais aussi celle de produits ennuyeux au possible. Cette image allait changer avec la Viper. Pas question d’un design pensé par un comptable, pas d’apôtre de l’environnem­ent pour doter le véhicule d’une motorisati­on frugale ni d’aide à la conduite pour rendre la bête docile. Un monstre était né et il n’allait pas tarder à faire parler de lui.

RÉACTIONS

La réaction des observateu­rs au Salon de Détroit de 1989 convainc Chrysler d’aller de l’avant avec le projet. Une équipe d’ingénieurs est alors formée et, dès mars, les travaux débutent. On y met alors le paquet, notamment en faisant appel à Lamborghin­i, alors sous la férule de Chrysler, pour concevoir le moteur.

Ce dernier, un V10 de 8 litres offrant une puissance de 400 chevaux et un couple maximum de 465 livres-pieds, est le coeur de la Viper. Une telle livrée, combinée au fait que la voiture ne proposait pas d’aide à la conduite, ni même de freins ABS, la

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