BUICK GRAND NATIONAL

LE SYMBOLE AMÉRICAIN DES ANNÉES 80

Par Daniel Rufiange – On ne se le cachera pas, lorsque vient le temps d’identifier les plus beaux muscle cars américains, on ne se tourne pas vers les années 1980 pour les trouver. Ce sont plutôt les décennies 1960 et 1970 qui se font éplucher pour cela.

Cependant, avant de classer les années 1980 comme une perte totale, il faut prendre le temps de découvrir un modèle qui en a fait saliver plus d’un à l’époque, soit le Grand National de Buick. D’ailleurs, il en fait encore baver aujourd’hui.

NASCAR

Si Buick propose un tel bolide au début des années 1980, il faut remercier la série de course de stock-car américaine NASCAR (National Association of Stock Car Racing). En 1981, cette dernière changeait ses règles et forçait les équipes, et par ricochet les constructeurs, à utiliser des modèles à empattement plus court. Les crises pétrolières des années 1973 et 1979 avaient laissé des traces et l’avenir exigeait des bolides plus petits et moins gourmands, le tout étant relatif. Pour être homologuée, une voiture devait être produite à raison d’au moins 51 exemplaires à l’époque. Buick produisait alors la Regal, un modèle qui avait été redessiné et dont la taille avait été réduite en 1978. En 1981, le pilote qui remportera le championnat de la série, Darrell Waltrip, conduisait ce modèle.

On n’allait pas laisser passer cette occasion chez General Motors. Dès l’année suivante, une édition spéciale nommée Grand National voyait le jour.

PRODUCTION LIMITÉE… AU DÉPART

En 1982, seulement 215 éditions Grand National voient le jour. Elles recevaient un V6 de 4,1 litres offrant 125 chevaux et 205 livres-pieds, un moteur qui n’avait aucune prétention se rapprochant de la course automobile. Ironiquement, un modèle Sport de la gamme Regal possédait un V6 turbo de 3,8 litres. C’est ce moteur qui sera finalement installé sous le capot de la version Grand National en 1984 après une année sans variante en 1983.

Là, l’édition va attirer l’attention pour les raisons que vous imaginez. La performance était au rendez-vous. En prime, on avait retouché le moteur pour introduire l’injection séquentielle et l’allumage électronique en lieu et place du distributeur.

La puissance proposée était de 200 chevaux et 300 livres-pieds de couple. Lorsqu’arriva l’année 1987, le moteur, qui profitait désormais d’un système de refroidissement intermédiaire, voyait sa livrée passer à 245 chevaux et 355 livres-pieds de couple. La production en 1987 atteignit quelque 20 000 unités.

C’est de loin le modèle le plus recherché en raison de sa puissance. Une variante GNX, proposée cette année-là, offrait une trentaine de chevaux supplémentaires. Son prix sur le marché dépasse les 100 000 $ US.

CONCLUSION

L’histoire de la Buick Grand National fut de courte durée. Produite seulement cinq années entre 1982 et 1987, elle aura laissé sa marque dans l’histoire de l’automobile à une époque où les modèles iconiques se faisaient rares.