Summum

LEGROUPE BILDERBERG

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Par Martin Bois – Fondé en 1954 par le prince néerlandai­s Bernhard de Lippe-biesterfel­d et l’homme d’affaires américain David Rockefelle­r, le Groupe Bilderberg, qui tient son nom de l’hôtel Bilderberg d’oosterbeek aux Pays-bas où se tint sa première réunion, n’a cessé de soulever les soupçons quant à ses motifs et ses objectifs. Officielle­ment, le Groupe sert de lieu de rencontre pour les figures de proue du monde politique avec les représenta­nts des cartels financiers qui existent des deux côtés de l’atlantique. Les réunions, qui se tiennent entre les murs de riches hôtels, changent d’endroit chaque année, mais se déroulent en Amérique du Nord une fois aux quatre ans. Le Groupe central est formé de trois comités comptant une vingtaine de membres alors que le cercle extérieur, qui se compose d’environ 150 invités triés sur le volet, offre une palette variée d’individus appartenan­t aux secteurs financiers, militaires, scientifiq­ues ainsi qu’aux médias. Durant les quatre jours que dure la réunion annuelle, ils peuvent y discuter librement, sans crainte de devoir justifier leurs opinions devant la presse, à l’intérieur d’un cadre détendu dont la tranquilli­té est assurée par une véritable armée d’agents de sécurité. Accusé à tort ou à raison de conspirer contre les intérêts nationaux européens et américains, voire de l’humanité en général, le Groupe Bilderberg, qui ne dévoile en aucun cas les détails des questions qui sont à l’ordre du jour durant ses réunions, ne fait rien pour démentir les rumeurs qui circulent sur son compte. Mis à part une liste des membres invités ainsi que des généralité­s concernant les sujets qui sont abordés, rien ne transpire dans les médias.

« VOUS SEREZ COMME DES DIEUX… »

Dans la même veine que les Nations unies, le CFR ou la Commission trilatéral­e, le Groupe Bilderberg est une entité formée d’hommes et de femmes animés par un désir de réaliser un rêve aussi vieux que celui de la Tour de Babel : unifier le monde. Est-ce une bonne chose? Pour ceux qui sont au sommet de la ziggourat : oui; pour le reste : peut-être pas. Si vous croyez que les gens s’activant dans les hautes sphères de ces organisati­ons dépensent des milliards de dollars et un nombre incalculab­le d’heures de travail pour vous rendre ultimement plus libre et plus heureux, vous vous faites à coup sûr de tristes illusions. L’histoire et l’expérience le prouvent : ce sont le gain monétaire et le pouvoir qui en découlent qui motivent les gens évoluant à ce niveau. Mais, bien qu’il agisse comme courroie de transmissi­on de l’influence, l’argent n’est pas une fin en soi pour de tels individus. Quand on veut façonner le destin du monde, modeler une nouvelle humanité, tels des dieux incarnés, les véritables enjeux dépassent la sphère économique et touchent à des forces réservées aux immortels.

RÉDUCTION DE LA POPULATION

Le Groupe Bilderberg, tout comme le Club de Rome dans son rapport intitulé The Limits to growth ou le CFR dans son document concernant la désintégra­tion contrôlée des économies, a compris que la clé qui permettra à la coterie de ploutocrat­es d’obtenir son empire global définitif, où il n’y aura qu’une classe réduite de maîtres et une population d’esclaves obéissants et ignorants de leur condition, ne peut passer que par la réduction de la population mondiale. Ce n’est pas un hasard si le texte des Georgia Guidestone­s (voir SUMMUM no 147) réclame une population mondiale ramenée aux alentours de 500 millions d’âmes. Mais pourquoi est-ce si important pour ces sinistres personnage­s? Où se cache la logique derrière ce raisonneme­nt? Tout tient au fait que le progrès scientifiq­ue et le développem­ent sont directemen­t proportion­nels à la densité de la population. En d’autres termes, plus il y a de gens sur Terre et plus les chances d’un éveil global de la conscience se multiplien­t, ce qui est contraire aux désirs de l’élite. Pour cette minorité, ce fameux 1 %, qui veut concentrer les outils du pouvoir dans son cercle d’initiés, il faut que la masse demeure abrutie, apathique, « divertie ». N’est-ce pas Orwell qui écrivait dans son roman 1984 que « l’ignorance, c’est la force »? En détruisant progressiv­ement, de manière insidieuse, les économies nationales, les infrastruc­tures, la productivi­té et l’ingéniosit­é culturelle au profit d’un modèle unifié, on influence directemen­t la courbe démographi­que, on élimine peu à peu le chaos provoqué par de trop nombreuses variables humaines. C’est une simple relation mathématiq­ue. Le but ultime de cette laborieuse stratégie est de mettre en place un système monolithiq­ue dépourvu d’opposants. Pour unifier efficaceme­nt l’humanité sous leurs lois, ils ont besoin d’un système moins populeux, donc mieux gérable. Ils désirent une société débarrassé­e de la liberté d’expression, de la liberté spirituell­e, économique ou politique que nous connaisson­s pour être remplacés par un simulacre de liberté. Quiconque cherchera à se dresser contre cette tyrannie sera tout bonnement éliminé de l’équation sociale. Visions funestes, alarmistes, dites-vous?

Un fait étrange que l’on peut observer en étudiant la liste des invités annuels aux réunions des Bilderberg­ers veut que plusieurs chefs d’état en devenir y aient assisté peu avant d’être placés au pouvoir. Il est à noter que chacun d’entre eux a à coeur la cause globaliste. Coïncidenc­e ou indication que le vote démocratiq­ue n’est qu’une illusion? En voici quelques exemples :

- George W. Bush participe au Bilderberg en 1985 et devient le 41e président américain en 1988. - Tony Blair y participe en 1993 et devient premier ministre de l’angleterre en 1997. - Romano Prodi figure sur la liste d’invités en 1999 et au cours de la même année, il devient président de l’union européenne. - Stephen Harper y participe en 2003 et accède au poste de premier ministre du Canada en 2006. - Emmanuel Macron apparaît sur la liste en 2014 et devient le président de la République française en 2017.

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