Summum

CITROËN DS

PRÉSIDENTI­ELLE

-

Par Daniel Rufiange – Dans cette page consacrée aux grands classiques de l’automobile, nous vous avons présenté des voitures américaine­s, allemandes, italiennes... mais pas encore françaises. On plonge en grand ce mois-ci avec une des plus grandes de l’histoire, la Citroën DS.

LA COMPAGNIE

L’histoire de Citroën nous ramène au début des années 1900 alors qu’un certain André Citroën peut être trouvé au coeur de la relance d’une entreprise automobile de l’époque, la Mors. Pendant la guerre de 1914-1918, il contribue à l’effort de guerre en fournissan­t de l’armement via sa propre entreprise. Au lendemain du conflit, en 1919, il se met à la production d’automobile­s. La France est alors le pays où il se produit le plus de voitures.

André Citroën veut être le Henri Ford de l’europe et rendre la voiture accessible à tous. En prime, il souhaite être au coeur de l’innovation technologi­que. Avant de mourir, en 1935, son fameux modèle Traction Avant voit le jour, un produit révolution- naire pour son époque, notamment en ce qui concerne de la tenue de route.

LA DS

Dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), Citroën présente la DS au Salon automobile de Paris. Les spectateur­s sont emballés. Il faut dire que son design est d’une audace sans précédent. Ce dernier avait été assuré par un Italien résidant en France, Flaminio Bertoni.

C’est cependant sur le plan technique que la Citroën DS fait rapidement parler d’elle. Elle était équipée d’une suspension hydrauliqu­e qui permettait entre autres de faire monter ou baisser l’arrière, d’une direction assistée et de freins à disque à l’avant. Il faut se rappeler qu’on est au milieu des années 1950.

Au niveau de la conception, elle avait été pensée pour être facile à réparer. Les ailes et les portes, par exemple, étaient détachable­s en quelques instants. L’aile arrière n’est tenue que par un seul boulon, lequel peut être défait avec la même clef qui sert à déboulonne­r les jantes. À la fin des années 1960, la DS proposera même un moteur à injection et des phares pivotants au gré des mouvements du volant.

On comprend alors l’intérêt des gens lors de son lancement. D’ailleurs, dans les 45 premières minutes suivant sa présentati­on, 749 commandes étaient passées. Lors de la première journée, 12 000 personnes s’enregistra­ient pour obtenir leur modèle; 80 000 pendant la première semaine. Au total, 500 000 DS seront vendues entre 1955 et 1975.

PRÉSIDENTI­ELLE

La DS, en raison de son côté spacieux et de son incroyable douceur de roulement, devint rapidement la voiture des présidents. Fait amusant, elle sauvera la vie au Général de Gaulle lors de l’attentat du Petit-clamart en 1961. Prise dans une embuscade, la voiture du Général sera criblée de balles, mais malgré deux crevaisons, elle fut capable de poursuivre sa route pour le mener en sécurité.

Une grande voiture dans l’histoire de l’automobile, mais aussi dans l’histoire de la France.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada